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jeudi 12 mars 2015

Syrie : mère Agnès-Mariam de la Croix, la voix de l’Esprit


 
 
Le 12/03/2015
 
Mère Agnès-Mariam de la Croix pointe du doigt le double discours et les allégeances cachées des grandes puissances de l’Occident face à la Syrie.
 
La voix de la sagesse ?
La voix de l’Esprit-Saint ?
Mère Agnès-Mariam de la Croix, carmélite, supérieure du monastère Saint-Jacques-le-Mutilé à Qara, près de Homs, en Syrie, continue d’interpeller dans ses vidéos la politique mortelle actuellement en cours dans le pays où elle vit.
L’implication de la France en Syrie fut initiée sous Nicolas Sarkozy (début 2011), et Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, avait renchéri en août 2012 : « Monsieur Bachar el-Assad ne mériterait pas d’être sur la terre. »
Manuel Valls, fin février, fut contrarié « que des parlementaires aient ainsi, sans crier gare, rencontré un boucher », le Premier ministre a parlé de « faute morale » (sûrement selon les « valeurs de la République »).
 François Hollande, président de ladite République, a condamné cette rencontre « avec un dictateur qui est à l’origine d’une des plus graves guerres civiles de ces dernières années, qui a fait 200.000 morts ».
Ce même François Hollande oublie sûrement que les Vendéens, pour être restés catholiques et royalistes après 1789, furent au moins autant massacrés par les républicains.
Mère Agnès-Mariam de la Croix pointe du doigt le double discours et les allégeances cachées des grandes puissances de l’Occident face à la Syrie (soutenue par la Russie et la Chine) dont le gouvernement est jugé non représentatif de son peuple : « Le gouvernement est légitime, il est accepté comme tel aux Nations unies. Il est donc légitime. Nous sommes dans une schizophrénie. Et cette schizophrénie fait du tort aux innocents car il n’y a plus d’État de droit, et on lâche des forces obscures et ténébreuses dans ce pays pour faire des sales besognes. »
Ainsi, elle compare l’état des démocraties venues semer le chaos en Syrie à un « totalitarisme [qui] ronge les valeurs de l’Occident. Je préfère un dictateur qui se dit comme tel, je le préfère à un système de dictature caché sous de grands titres de liberté, de démocratie, de fraternité et de droits de l’homme. »

Rappelant que « les chrétiens sont une partie constituante du tissu syrien », elle porte un discours géopolitique de tout premier ordre : « Comment est-ce possible que des milliers de terroristes transitent par des aéroports depuis leur pays d’origine ? […] Comment est-ce possible qu’ils puissent se promener à l’intérieur et à l’extérieur de nos pays sans être dépistés ? […] Cela veut dire qu’il y a complicité ! Comment peut-on dire d’un côté, il y a les grandes démocraties qui viennent en aide aux peuples victimes de dirigeants totalitaires et dictateurs et puis on utilise des terroristes, des mercenaires qu’on qualifie de terroristes ? »

« J’aimerais bien qu’il y ait des médias mainstream à prendre tel quel ce que je dis et telle que je suis, sans me remanier et me remodeler, sans se presser à déformer mes dires. C’est un défi à l’honnêteté et à la véracité. »

Ce défi est celui du Christ.

« Je suis la Voix, la Vérité, la Vie », Jn, 14, 6.

Hier comme aujourd’hui.

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