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lundi 21 décembre 2020

le conseil de l'Ordre des médecins porte plainte contre les professeurs Perronne et Raoult




Parmi les médecins visés, on retrouve le très médiatique directeur de l'Institut hospitalo-universitaire de Marseille, Didier Raoult. Jean-Christophe Marmara / Le Figaro

 Par Cécile Thibert

Au total, six médecins font l'objet d'une plainte, dont certains en raison de propos tenus sur l'épidémie de Covid-19 dans les médias.

Le Conseil national de l'ordre des médecins (Cnom) a décidé de donner un grand coup de balai avant la fin de l'année. D'après un article publié lundi après-midi par l'Agence de presse médicale, le Cnom a décidé le 10 décembre de porter plainte contre six médecins, dont plusieurs ont été très présents dans les médias depuis le début de l'épidémie de Covid-19. Il s'agit des professeurs Raoult, Perronne et Joyeux, ainsi que des docteurs Delépine, Zeller et Rezeau-Frantz. Interrogé par Le Figaro, le Cnom a confirmé cette information mais n'a pas souhaité donner davantage de précisions concernant les griefs retenus.

Parmi les médecins visés, on retrouve le très médiatique directeur de l'Institut hospitalo-universitaire de Marseille, Didier Raoult. Ce dernier fait déjà l'objet d'une plainte de la part du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône, notamment pour avoir fait la promotion de l'hydroxychloroquine contre le Covid-19, et ce malgré l'absence de preuve d'efficacité. Il lui est également reproché d'avoir accusé les médecins parisiens de n'avoir pas soigné les malades ou encore de propager de fausses informations, en affirmant par exemple en mai que l'épidémie était terminée.

Autre nom médiatique, celui du Pr Christian Perronne. Déjà connu depuis plusieurs années par la communauté scientifique pour ses positions controversées sur la maladie de Lyme, ses nombreuses insinuations dans le cadre de l'épidémie de Covid-19 n'ont pas été du goût de l'Ordre. Il a notamment affirmé que la prescription généralisée d'hydroxychloroquine aurait permis d'éviter 25.000 morts en France. Il a également accusé des médecins du CHU de Nantes d'avoir «laissé crever (son) beau-frère» en refusant de lui prescrire ce traitement.

De l'avertissement à la radiation définitive

Plus récemment, en octobre, il avait indiqué qu'«un médecin généraliste qui déclare un test Covid positif pour l'un de ses patients, (...) touche de l'argent», ce qui a été maintes fois démenti. Le 17 décembre, l'Assistance publique des hôpitaux de Paris a annoncé avoir mis fin à ses fonctions de chef du service d'infectiologie à l'hôpital de Garches, en raison des propos «indignes» tenus depuis plusieurs mois.

Le Pr Henri Joyeux, cancérologue à la retraite désormais très actif sur les réseaux sociaux, est quant à lui déjà poursuivi dans un autre dossier pour ses prises de position sur les vaccins. Il risque la radiation définitive. Nous ne savons pas pour l'heure quels sont les faits qui lui sont reprochés dans cette nouvelle plainte.

Les audiences ne devraient pas démarrer avant la fin d'année prochaine, si ce n'est plus tard. Les plaintes seront instruites par une chambre disciplinaire, présidée par un magistrat. Le Cnom devra à cette occasion remettre un mémoire pour justifier sa démarche. En temps normal, le délai moyen pour traiter une plainte par les chambres disciplinaires du Cnom est de 10 mois Mais avec le Covid-19, les audiences ont pris un retard considérable.

Les sanctions encourues par ces médecins vont du simple avertissement à la radiation définitive.

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lefigaro 

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