Le parler beau d’Emmanuel Macron fait de mots façon grand siècle, un tantinet désuets, comme pour montrer son enracinement dans une langue française des plus classiques : « galimatias », « poudre de perlimpinpin », « croquignolesque »…
« Mais oui, ma chère, je connais tout cela, voyez ma culture, voyez mon côté terroir, attendez, j’en ai d’autres, je consulte mon dictionnaire… » Bref, tout cet attirail et ces pincées de vieux françois saupoudrées ici et là laisseraient place, dès les micros débranchés, à un franc-parler de bistrot révélé par le livre d’Ava Djamshidi et Nathalie Shuck Madame la Présidente, dont le magazine Gala livre quelques extraits à ses lecteurs.
Amateurs de bonne franquette, manches relevées, ambiance barbecue-pétanque, bienvenue dans les vestiaires de l’Élysée. Allez, on va pas s’gêner, les journaleux se sont fait la malle, retour aux fondamentaux. Le premier communiant Macron quitte alors son aube d’oisillon tombé du nid pour reprendre son habit de jeune loup carriériste au langage décomplexé.
« En très petit comité, le locataire de l’Élysée déploie un vocabulaire très sexué, pour ne pas dire scabreux », racontent les auteurs de l’ouvrage. Mon Dieu, qu’allons-nous entendre ? « Maints conseillers ont sursauté en l’entendant tonitruer au sortir d’une victoire sur des adversaires politiques. » Arrive, alors, l’exclamation satisfaite du vendeur de jeans à une jambe : « Je les ai bien baisés ! Je leur ai mis profond. »
Les oreilles chastes avaient été prévenues, dans les coulisses, l’acteur se lâche. Redevient lui-même. Mental de winner qui n’a pas de temps à perdre avec les simagrées de son temps. Sexisme, la bouche en cul-de-poule… Pour la galerie.Selon Gala, son entourage privé confirme cette face cachée du personnage. « Ce n’est pas le gendre idéal, loin de là. C’est un mauvais garçon », a confié un élu au Parisien. « Il a un vocabulaire sexuel très vert, raconte un autre. « Il parle tout le temps comme ça, quand on dîne avec lui dans l’intimité. » L’électeur moyen, sans doute vu comme un « pigeon » par le « mauvais garçon », est loin de s’imaginer le jeu de rôle auquel se livre celui en qui il a placé sa confiance.
À la différence d’un Chirac qui ne mâchait pas ses mots en privé, Emmanuel Macron ne laisse rien transparaître de sa trivialité. Enfant de chœur devant les caméras, calculateur cynique dès le rideau baissé. Pendant que le comédien se démaquille, l’épouse commente la dernière prestation : « Bien, le “Nous sommes en guerre”, mais un peu trop de sanglots dans la voix… Il faudra me travailler ça… » Combien de temps le numéro peut-il encore tenir ?
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RépondreSupprimerJ'avais fait une faute de frappe!
SupprimerOn ne peut parler de Macron sans être injurieux: il faut bien parler de ce monstre comme il parle de nous! Alors, je me tais.
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