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lundi 13 avril 2020

L’art du con pour mettre le feu au poudre d’une déflagration sociale



L’art du con pour mettre le feu au poudre d’une déflagration sociale


Résumons les annonces d’un représentant de commerce en produits financiers propulsé soudain en guide suprême chargé de lutter contre une épidémie :
  • une seule décision concrète  : la prolongation du confinement jusqu’au 11 mai (AU MOINS !).
Pour le reste, des promesses…
  • des masques disponibles à profusion… à partir du 11 mai ;
  • des tests de dépistage… à partir du 11 mai… et uniquement sur les gens présentant un symptôme : « Tester des gens n’ayant aucun symptôme n’aurait aucun sens » [comprenez : dépistons seulement les gens une fois que leur infection est devenue évidente, ndlr] ;
  • les écoles primaires ouvertes… à partir du 11 mai [questions : pourquoi les écoles primaires et pas les niveaux secondaires et supérieurs ? pourquoi 40 élèves confinés ensemble dans une salle de classe quand le reste de la population reste isolé ???].
… et des restrictions mesquines ou carrément insupportables (dont vous pouvez parier que celles-là seront appliquées) :

  • concerts et festivals annulés jusqu’à au moins mi-juillet, bars fermés…
  • « les personnes les plus vulnérables, les personnes âgées, les personnes en situation de handicap, les personnes atteintes de maladies chroniques devront rester confinées même après le 11 mai » [comprenez, un enterrement de première classe pour ces personnes fragilisées, en somme].
La seule question qui vient est de se demander pourquoi ce cirque, pourquoi cet affligeant spectacle, pourquoi cet alignement de formules creuses et de promesses qui n’engagent que les imbéciles qui y croient ?
Certains avancent des réponses et elles sont cinglantes :




Nous avons là en fait tous les ingrédients d’un suicide politique en direct, d’une déflagration sociale sans précédent… dont le cornichon élyséen risque de plus en plus de faire les frais cuisants. L’insupportable discours de ce soir n’est-il pas une façon inconsciente d’allumer des mèches de révolte qui ne demandent qu’à s’enflammer, par excès de désespoir, par prise de conscience d’un puits sans fond, d’une impasse sociale et sanitaire sans issue ?

1 commentaire:

  1. Résumé du discours de Mr MACRON, du 13 Avril 2020:
    "Le message est clair: je suis le Grand Financier, vous m'avez d'ailleurs fait confiance pour mes talents, donc c'est moi qui commande puisque j'ai les cordons de la bourse, et des amis hauts placés. Donc, ne la ramenez pas, gens de rien. D'ailleurs n'ai-je pas été magnanime: je vous ai évité le souci d'être autonome en ne vous fournissant pas de masques et de tests (ou plutôt en ne permettant pas de vous en fournir), ni même de graines pour vos jardins, mais voyez comme je prends soin de vous en vous autorisant à traverser la rue pour cueillir des fraises et coudre des masques dans les kolkhozes et autres fabriks, tout ça pour le SMIC, c'est déjà très bien pour les ignares que vous êtes en ces temps de crise. Vieux, mal portants, je vous tiens confinés au fond de vos caves pour vous éviter une mort certaine, un peu comme en 40 ou 44, ce qui vous a permis de vivre un paquet d'années en plus et soi-dit en passant, de me coûter un pognon de dingue. Alors fermez la! vous les reverrez vos petits-enfants!"
    Le choeur des pleureuses acquiésça timidement mais trouva quand même que devant les quelques manquements constatés, il fallait, une fois déconfinés, marquer le coup. Comme le pays était exsangue et la soupe claire, les laborieux se plièrent de bonne grâce aux soixante heures imposées pour la Grande Reconstruction mais décidèrent de se répartir les rôles:
    - le premier lundi de chaque mois, devaient défiler les charcutiers traiteurs
    - le deuxième mardi, devaient défiler les couturières et les bedeaux
    - le troisième mercredi le tour des cheminots était venu, entre 14 et 16H, avec replis sur la salle Léon Blum en cas de pluie, pour une discours de Lutte.
    - le dimanche matin, les soignants défilaient mais pas trop, car ils avaient souvent voté pour Mr MACRON contre la bête immonde et avaient peur de trop affaiblir leur protecteur en vue de 2022.
    Et ainsi de suite. Même les revendeurs de shit, s'estimant lésés, eurent leur créneau dédié, chaque soir entre 22 et 23h, au coeur des cités martyres, tenue correcte exigée.
    C'est dire, en cette fin d'année 2020, que la contestation sociale tenait la dragée haute à ce pouvoir inique.
    A suivre....

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