Translate

mardi 14 janvier 2020

Jeudi 9, un policier identifié de la CSI a tiré à bout portant sur un manifestant non violent

 


 
 
Jeudi 9 janvier 2020, pendant la manifestation parisienne contre la réforme des retraites, un policier de la CSI 75 [1] a tiré à bout portant au LBD40 sur un manifestant qui ne présentait aucun danger pour les fonctionnaires.

À cette distance, on peut tuer la personne qui reçoit le projectile du LBD40.

 Malgré sa cagoule, le policier en question est très reconnaissable.
De plus, il porte de manière apparente, une fois n’est pas coutume, son numéro de RIO que nous sommes en mesure de révéler.
C’est le numéro RIO 1299375.
L’IGPN qui s’est autosaisie de l’affaire nous dira-t-elle, encore une fois, qu’elle n’a pu identifier le fonctionnaire et a donc classé l’affaire sans suite ?
Dès le jeudi 9 janvier, une vidéo apparaît sur les réseaux sociaux montrant un policier d’une CSI tirer à bout portant au LBD [2] sur un homme qui tombe immédiatement.
Si c’est un contexte de maintien de l’ordre, à ce moment la situation n’est pas si conflictuelle et les manifestants ne représentent aucun danger pour les fonctionnaires présents.
Dans cette première vidéo, on voit nettement le tir à 00:13.
L’homme qui le reçoit apparemment en plein sternum s’effondre immédiatement.
Le tir semble gratuit :
 
Une nouvelle vidéo est apparue sur YouTube et permet de distinguer très nettement le policier qui tire.
Il apparaît une première fois dans cette vidéo de 10:40 à 10:45 à la droite du cadre.
 

Puis on le voit une seconde fois de 10:54 à 11:05 : c’est le flic cagoulé à lunettes au premier plan.
On voit distinctement son écusson « CSI ».
À ce moment-là il n’a pas encore tiré sur le manifestant.
Un peu plus tard (11:29 pour la vidéo suivante), on le voit très clairement en train de mettre en joue les manifestants alors qu’il n’est pas à deux mètres de ceux-ci.
C’est précisément quelques secondes avant qu’il tire.
Si on le sent nerveux, on voit bien qu’il menace longuement les manifestants avant de tirer (le coup n’est pas parti seul) et on voit aussi que rien ne menace sérieusement la police.
Il n’y a pas de projectiles et juste des manifestants non violents qui se font attaquer par le cordon de policiers.
On entend distinctement le tir de LBD à 11:55.
Au même instant, un homme au premier rang s’effondre. Un manifestant crie « tu as tiré fils de **** ».
 

 
L’action se poursuit, la police plutôt que de venir en aide à la personne blessée au sol préfère charger les manifestants.
On retrouve notre tireur à lunettes à la gauche du cadre à partir de 12:27 puis son visage reconnaissable malgré sa cagoule qui est un peu baissée et son numéro RIO (référentiel des identités et de l’organisation) apparent à partir de 12:42.
 

 
Dans cette capture en meilleure résolution, on lit très clairement le RIO du policier en question (cliquer sur l’image pour l’agrandir) :
 
 
 
 
 

La police continue à repousser les manifestants. Fin de cette séquence.
Un peu plus tard à 14:16 on retrouve de dos le même tireur à gauche du cadre.
Il s’apprête à tirer sur une personne qui donne un coup de pied dans un palet de lacrymogène.
Là encore, la sécurité des policiers n’est pas directement menacée par la personne qui va recevoir un projectile de LBD.
À 14:18, on le voit mettre en joue, à 14:20 on le voit tirer et on entend distinctement le tir de LBD.
Le manifestant blessé part à la droite du cadre en clopinant.
Le flic fait un petit signe du pouce.
À 14:30, il recharge puis on l’entend dire au manifestant à 14:36 : « Tu en veux encore ? »
Malgré le fait qu’il soit de trois quarts dos, on le reconnait facilement avec ses lunettes.
On remarque aussi que son casque est siglé d’un « C » ce qu’on ne voyait pas dans les autres plans
 

 
On comprend à travers cet extrait que le policier en question n’a pas « paniqué » lors du tir à bout portant, mais semble prendre du plaisir à tirer sur les gens.
On ne se fait pas beaucoup d’illusions sur l’enquête de l’IGPN, mais ils ne pourront pas dire qu’ils ne savent pas qui est le tireur.
S’il n’est pas sanctionné, c’est donc un choix politique et un message envers la police.
« Faites ce que vous voulez ! »
Pour notre part, on dira juste ni pardon ni oubli !

Notes

[1Les compagnies de sécurisation ou CSI (renommées « compagnies de sécurisation et d’intervention » à Paris et en petite couronne parisienne), communément appelées compagnies de sécu ou CS, sont des unités de police urbaine dépendant en province de la Direction centrale de la sécurité publique, et de la préfecture de Police pour Paris et banlieue parisienne / Source Wikipedia

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Ici, les commentaires sont libres.
Libres ne veut pas dire insultants, injurieux, diffamatoires.
À chacun de s’appliquer cette règle qui fera la richesse et l’intérêt de nos débats.
Les commentaires injurieux seront supprimés par le modérateur.
Merci d’avance.