L'auteur de La Terre vue du ciel annonce qu'il ne prendra plus l'avion. - Capture d'écran France Inter
Ok boomer
Par Louis Nadau
Un réveil tardif pour l'auteur de La Terre vue du ciel, inspiré par Greta Thunberg.
À 73 ans, l'écologiste Yann Arthus-Bertrand a annoncé ce mercredi 4 décembre, sur France Inter, qu'il ne prendrait plus l'avion.
Un réveil tardif pour l'auteur de La Terre vue du ciel, inspiré par Greta Thunberg.
L'écolo honteux et confus jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus.
Ce mercredi 4 décembre, sur France Inter, le photographe et réalisateur Yann Arthus-Bertrand, 73 ans, a confessé une faute impardonnable entachant son impeccable – et longue – carrière de militant vert : "Moi, j'aurais dû arrêter l'avion depuis longtemps", s'est excusé l'auteur de La Terre vue du ciel.
Si tant est qu'il s'agisse effectivement de la solution à la crise climatique, ce mea culpa a tout du réveil tardif.
.@Yann_A_B a décidé de ne plus prendre l'avion : "J'étais l'exemple de l'incohérence dans laquelle on est tous. À 73 ans, j'aurais dû le faire avant, j'ai quand même émis énormément de carbone dans ma vie" #écologie #le79Inter pic.twitter.com/evyBqTAg3d— France Inter (@franceinter) 4 décembre 2019
"J'aurais dû le faire avant. Et je n'en suis pas fier. Je fais le modeste, parce que j'ai quand même émis énormément de carbone dans ma vie", reconnaît Yann Arthus-Bertrand, pour qui la responsabilité individuelle est la mère des batailles écologiques : "Arrêtons de penser que c'est la faute de Trump qui a quitté l'accord de Paris, que c'est la faute du président brésilien, c'est moi, en tant que
Et grâce à qui cette conversion sur le tard a-t-elle eu lieu ?
Greta Thunberg, évidemment.
Le récit de l'épiphanie de Yann Arthus-Bertrand est croquignolet : "J'étais à New-York il y a quelque temps, je lisais un truc sur Greta"…
Et là, l'illumination : le septuagénaire, est touché par la grâce de celle qu'il qualifie de "miracle qu'[il] n'attendait plus".
Le fils des célèbres fabricants de médailles en décernerait volontiers une à l'idole suédoise, : elle est pour lui "comme une sainte, si l'écologie est une espèce de religion, de foi".
"Ce que réussit à faire cette fille à seize ans, mobiliser, ces millions de personnes, ce n'est jamais arrivé. C'est la personne qui aujourd'hui nous fait tous réfléchir", loue Yann Arthus-Bertrand, qui n'attendait que ça.
"Vous savez, pour respecter les accords de Paris, chaque Français devrait émettre deux tonnes de CO2, aujourd'hui on émet chacun douze tonnes. Un aller-retour Paris-New-York, c'est 1,5 tonne". L'histoire ne dit pas si Yann Arthus-Bertrand est revenu d'Amérique à la nage pour faire pénitence, ou en voilier, comme l'a fait sainte Greta après son pèlerinage américain.
En tout cas, le militant écologiste est prêt à éprouver sa foi. "Vous arrêtez aujourd'hui, sine die ?", lui demande Léa Salamé.
"Non, ça a commencé la semaine dernière", répond Yann Arthus-Bertrand en riant.
Et d'ajouter : "J'espère que ça va être définitif."
l'hélicoptère aussi pollue, pour aller à l'épicerie acheter sa baguette !
RépondreSupprimerMais quand c'est Yann, alors c'est pour une bonne cause.