La réforme des 80 km/h a donné le coup d'envoi d'un phénomène de vandalisme d'une ampleur inédite. Photo d'illustration.
© Idriss Bigou-Gilles / AFP
Par LePoint.fr
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Brûlés, tagués, cassés ou bâchés... Les radars automatiques concentrent la colère des automobilistes de façon impressionnante, explique « La Montagne »
Une baisse de 15 % jugée surprenante, notamment après la mise en place de la limite à 80 km/h sur certaines routes secondaires.
Parmi les pistes pouvant expliquer cette baisse, on trouve notamment le vandalisme, qui prend une ampleur inédite dans certains endroits, comme le révèle La Montagne.
Ainsi, dans le Puy-de-Dôme, 21 des 22 radars automatiques de vitesse sont hors service à l'heure actuelle.
Si la préfecture ne communique pas sur les appareils, le quotidien régional est allé voir sur le terrain chaque radar.
Les 17 cabines fixes classiques, les 4 radars discriminants et le radar tronçon.
Certains ont été incendiés avec des palettes ou des pneus.
D'autres tagués ou recouverts d'un symbolique gilet jaune.
Un autre a même eu le droit à un coup de feu.
La police scientifique au secours
Pour l'État, la facture est bien sûr sévère.
Si les dégâts sont minimes, il faut compter 500 euros en moyenne.
Mais quand le radar est complètement détruit, l'addition peut grimper de 60 000 à 80 000 euros selon l'appareil.
Reste à savoir si les autorités prendront des mesures pour identifier les auteurs des dégradations. Dans d'autres départements comme l'Oise, c'est parfois le cas, précise le Parisien.
Ainsi, alors que 33 radars ont été vandalisés depuis le début du mouvement des Gilets jaunes, la police met les moyens.
« À chaque usage de peinture, la police technique et scientifique est mobilisée pour réaliser des relevés. Nous recoupons ainsi la provenance et nous sommes capables de remonter au lieu de vente du produit utilisé », souligne François Brémand, le patron du groupement de gendarmerie de l'Oise. La vidéosurveillance ou les relevés ADN constituent aussi des méthodes d'identification.
Les vandales risquent de 15 000 à 75 000 euros d'amende et jusqu'à 5 ans d'emprisonnement.
Et si vous voulez savoir quel est le radar qui fonctionne encore à l'heure actuelle dans le Puy-de-Dôme, c'est celui de Royat, une commune de 4 700 habitants à l'ouest de Clermont-Ferrand.
Détail utile, il a été nettoyé mardi, le 100 % était donc tout proche.
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