Edouard Philippe à Chaillol, le 29 août 2018.
©JEAN-PIERRE CLATOT, AFP
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Orange avec AFP, publié le mercredi 05 septembre 2018 à 21h15
Pour le rapporteur général du Budget, le Premier ministre ne peut pas seulement privilégier les villes dotées de gares ou d'aéroports pour ses déplacements.
Une "polémique inutile", a commenté Joël Giraud, député de la République en marche (LREM) et rapporteur général du Budget, à propos du coût du déplacement d'Édouard Philippe, mercredi 29 août dans les Hautes-Alpes, estimé par Le Canard enchaîné à 150.000 euros.
Dans son édition du mercredi 5 septembre, l'hebdomadaire satirique avait révélé que deux hélicoptères Super Puma avaient été employés pour ce déplacement du Premier ministre, suite à une panne sur l'un des deux avions type Casa prévus initialement.
Des tarifs définis par la Cour des Comptes
En raison des conditions météorologiques, les deux hélicoptères ont également ramené le chef du gouvernement, accompagné de ses équipes, de Gap à Grenoble, où l'attendait le Casa.
Les hélicoptères ont ensuite reconduit la presse à Paris.
Une prestation qui est estimé à près de 150.000 euros, selon Le Canard enchaîné.
Pour faire le calcul, le journal s'est basé sur les tarifs définis par la Cour des Comptes : trois heures d'avion Casa à 7.500 euros de l'heure, et plus de quinze heures de Super Puma au tarif horaire de 8.790 euros.
Matignon, de son côté, parle de 80.000 euros, comprenant les transports du Premier ministre, d'élus, de chefs entreprises et de la presse.
Edouard Philippe s'est rendu à Saint-Michel-de-Chaillol pour annoncer des mesures pour aider les collectivités à rénover leurs réseaux d'eau, dont une dotation de 2 milliards d'euros sur 5 ans.
"Faut-il pour autant que le Premier ministre ne se déplace que dans des grandes villes accessibles?"
"Que peut-on reprocher au Premier ministre? Est-ce d'avoir choisi, par respect des territoires, de se déplacer pour annoncer les mesures prises à l'issue des assises de l'eau sur le ressort de l'agence de l'eau Rhône-Méditerranée Corse" ou "de choisir une commune rurale des Hautes-Alpes (...) plutôt que la cour de l'Hôtel Matignon pour faire ces annonces?", s'est interrogé Joël Giraud, lui-même élu des Hautes-Alpes et qui accompagnait le chef du gouvernement, dans un communiqué.
"Quant au coût du déplacement, les aéroports ouverts aux avions de ligne sont loin des Hautes-Alpes et il n'y a pas de TGV!
Faut-il pour autant que le Premier ministre ne se déplace que dans des grandes villes accessibles? Il y a donc un coût", a défendu le rapporteur général du budget.
L'appareil militaire Casa "n'était ni un avion de luxe, ni un déplacement confortable", a ajouté le député LREM.
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