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jeudi 26 mai 2016

Migrants de Calais : des affrontements dans la « jungle », une vingtaine de blessés



Par la rédaction pour La Voix du Nord, Publié le 26/05/2016 - Mis à jour le 26/05/2016 à 19:49

PAR A. DEL. , D. SA, É. D. et T. B. (PHOTOS M. D.)

émeutes jungle Calais


Des affrontements ont eu lieu ce jeudi en fin d’après-midi, dans la « jungle » de Calais. Une vingtaine de blessés sont à signaler. Des feux de tentes ont également été constatés dans le camp.

Une rixe a éclaté aux alentours de 16 h 30, au moment de la distribution des repas au centre d’accueil Jules-Ferry, entre des migrants afghans et soudanais, pour un motif inconnu, a précisé la préfecture du Pas-de-Calais.
Une vingtaine de migrants ont été blessés dans l’affrontement, principalement par arme blanche. Par ailleurs, cinq travailleurs de l’association La Vie Active, qui gère le centre Jules-Ferry, ont été blessés, ainsi qu’un policier.
D’après les premiers témoignages recueillis sur place, des migrants auraient été aperçus armés de pierres, de bâtons et de machettes.


Les services de police, ainsi que le SMUR et le sous-préfet de Calais sont sur place.
La situation était « en voie de stabilisation » vers 18 h 30, selon la préfecture du Pas-de-Calais, et les blessés sont en cours d’évacuation.
La préfète du Pas-de-Calais, Fabienne Buccio, est arrivée sur les lieux aux alentours de 19 h, ainsi que le procureur de la République de Boulogne-sur-Mer, Jean-Pierre Valensi.


Des feux de tente ont par ailleurs été constatés dans la « jungle » qui jouxte le centre Ferry, et le local de l’ONG Médecins sans frontières serait concerné.


Le plan NOVI (ex- « Plan rouge », plan d’urgence pour porter secours à un nombre important de victimes dans un même lieu) a été mis place.


Les accès à la « jungle » ont été verrouillés, et un important dispositif de maintien de l’ordre a été déployé aux abords du camp.
Les bénévoles des associations qui œuvrent dans la « jungle » quittaient les lieux, en fin d’après-midi.

« Ils semblaient prêts à en découdre »

« J’ai entendu vers 17 h une déflagration qui ressemblait à un coup de feu ou un tir de lacrymo et j’ai entendu hurler », explique un riverain de la route de Gravelines.
Sa maison est située presque en face du chemin des Dunes, qui longe la « jungle ».
 « Je suis sorti. J’ai vu des CRS qui demandaient qu’on emmène un CRS blessé, puis des migrants épaulant d’autres migrants blessés », poursuit-il.


Dans le même temps, il aperçoit des centaines de migrants quitter la « jungle » pour se diriger vers la rocade.
« Ils semblaient prêts à en découdre. Ils ramassaient des pierres, ils avaient des barres de fer. Dans la jungle, une épaisse fumée et des flammes montaient dans le ciel. »
 Alors que les secours convergent vers Jules-Ferry, il regagne son domicile, où il vit avec son épouse et sa fille de 15 ans.
 « Des violences, on en voit tous les jours, vous savez. Mais elles ne sont pas si importantes ».

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