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samedi 28 mai 2016

Albi. Quartier de Cantepau : des riverains excédés par une bande de jeunes

Le 28/05/2016


Plusieurs riverains de Cantepau sont «excédés par le comportement délinquant d'une bande de jeunes mineurs qui sème la zizanie depuis plusieurs semaines en toute impunité dans le quartier.» /Photo DDM EC                                           

Publié le 27/05/2016 à 03:50,

Plusieurs riverains de Cantepau sont «excédés par le comportement délinquant d'une bande de jeunes mineurs qui sème la zizanie depuis plusieurs semaines en toute impunité dans le quartier.» /Photo DDM EC

Insultes, dégradations, cambriolages, une bande de mineurs fait régner la terreur depuis moins d'un mois dans le quartier de Cantepau. Excédés, les riverains, dont certains ont porté plainte au commissariat, témoignent.

Comme d'autres habitantes du quartier de Cantepau, Jacqueline* a retiré son nom de famille de sa boîte aux lettres. Depuis trois semaines, avec d'autres riverains du quartier, elle vit un enfer au quotidien qui l'ont amené à porter plainte ce mercredi à l'hôtel de police d'Albi.

«Cela fait environ trois semaines qu'une bande composée d'une quinzaine de jeunes âgés selon elle de 10 à 17 ans l'a pris pour cible et perturbe la quiétude de cette partie du quartier souvent en fin de journée.
 «Ils sont d'abord venus s'en prendre à notre arbre fruitier ainsi qu'à notre palissade.
 Quand je les ai surpris, j'ai essuyé une bordée de noms d'oiseaux et des insultes à la pelle.
Vers la mi-mai, un scooter a été incendié sur ma haie de laurines qui a partiellement flambé.
 La police et les pompiers sont intervenus.
Maintenant, ils s'en prennent aux voitures de notre rue en venant les visiter.
Ils y volent ce qu'ils peuvent ou caillassent.

 Les gens du quartier sont pour la plupart des personnes âgées et ont peur.
Ce sont toujours les mêmes mineurs qui agissent en toute impunité.»
 Dernier larcin en date pour la petite bande date du week-end dernier.
 «Ils m'ont volé du mobilier de jardin et pire, s'en sont servis pour escalader la barrière d'une résidence sécurisée et médicalisée pour des personnes à mobilité réduite.
 Excédée, comme les commerçants du quartier d'ailleurs, j'ai porté plainte au commissariat.»

Et pour Jacqueline, face à ces faits de délinquance juvénile récurrents, «on n'est tout simplement pas en sécurité en ce moment dans le quartier de Cantepau.
Pour ce qui est du vivre ensemble prôné par la mairie, on aboutit exactement à l'effet inverse. Cantepau est devenu un ghetto.
On s'emprisonne chez nous.»

Pour les riverains, il faudrait «plus de patrouilles de police dans le quartier» tout en comprenant que les forces de l'ordre «aient peur de se faire caillasser».
 Et de conclure leurs témoignages un brin désabusés.
«Ce qu'on risque aujourd'hui, c'est que l'on se fasse agresser physiquement.
On a l'impression que les élus ou la police attendent qu'il se passe quelque chose de grave dans le quartier pour intervenir.
 Les gens ici sont excédés.
Cantepau avant, ce n'était pas ça.
C'était tranquille.
On peut vous assurer qu'un jour, un riverain ira jusqu'à sortir le pétard et un de ces gars se fera descendre.
Alors, maintenant, ça suffit et si rien ne change, on est prêts à écrire au Procureur de la République.»

J.R.

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