Le 26/05/2016
Mylène Troszczynski
La sortie de l’euro provoquerait une catastrophe ? Non : la catastrophe, c’est maintenant.
Parmi les spécialistes des questions monétaires, la plupart sont hostiles à l’euro.
Mais compte tenu du caractère oligarchique des systèmes politiques, ces économistes passent peu dans les médias grand public.
L’institut Pomone (« Pour une Organisation MOnétaire Nouvelle en Europe ») vient de publier un ouvrage intéressant intitulé La fin de l’euro monnaie unique.
Sous-titre : L’indispensable condition du redressement de notre économie et de l’équilibre économique de l’Europe.
Cet institut est présidé par Jean-Pierre Gérard, ancien membre du Conseil de la politique monétaire (organe chargé de définir la politique monétaire de la Banque de France), polytechnicien, et président du Club des N°1 mondiaux français à l’exportation.
Dans la droite ligne de la réflexion du prix Nobel d’économie, Maurice Allais, la brochure souligne que le libre-échange mondial est « destructeur des économies ».
Cela rejoint les écrits de Philippe Juvin, qui considère qu’avec la mondialisation, si le consommateur a gagné en pouvoir d’achat, comme il a aussi perdu son travail délocalisé, le bilan est très négatif pour les pays développés.
Ce document explique pourquoi il faut mettre fin à l’euro.
Il souligne que, depuis la crise de 2008, la zone euro est la zone du monde qui connaît la plus faible croissance et la montée du chômage.
La première raison est la disparité inévitable des niveaux de prix intérieurs.
Des pays qui n’ont pas le même taux d’inflation ne peuvent pas avoir le même taux de change.
Ceux qui ont les plus fort taux d’inflation, les pays du Sud, perdent en compétitivité.
Leurs prix montent trop et ils deviennent trop chers.
Ils ne peuvent plus vendre.
Autrefois, ils dévaluaient leur monnaie.
Depuis l’euro, ils regardent leurs entreprises fermer et leur chômage exploser.
« Le territoire du pays n’est plus assez attractif et la production se délocalise. »
Par ailleurs, « le taux de change de l’euro vis-à-vis du dollar est devenu exorbitant pendant plus d’une décennie […] Pour le système productif de la zone euro, cette période fut dramatique. »
Non seulement nous avons une monnaie unique inadaptée aux différents pays, mais en plus nous avons eu une monnaie trop chère.
in 2014, les autorités monétaires changèrent de politique. « La dépréciation monétaire a été obtenue grâce à une création monétaire excessive et des taux d’intérêt quasi nuls. »
Ce qui engendre « le gonflement de bulles spéculatives, lourdes de menaces ».
Cette monnaie unique pour des pays n’ayant pas les mêmes structures économiques, les mêmes politiques sociales et fiscales, était une idée absurde.
Nous la payons par toujours plus de chômage et de dettes.
La sortie de l’euro provoquerait une catastrophe ?
Non : la catastrophe, c’est maintenant, et elle est en grande partie due à l’euro.
D’ailleurs, « le ton monte entre Berlin et la BCE »*. Et « Wolfgang Schäuble serait prêt à envisager une attaque de la BCE en justice ».
Il n’est que temps !
* Les Échos du 11 avril 2016.
Mais compte tenu du caractère oligarchique des systèmes politiques, ces économistes passent peu dans les médias grand public.
L’institut Pomone (« Pour une Organisation MOnétaire Nouvelle en Europe ») vient de publier un ouvrage intéressant intitulé La fin de l’euro monnaie unique.
Sous-titre : L’indispensable condition du redressement de notre économie et de l’équilibre économique de l’Europe.
Cet institut est présidé par Jean-Pierre Gérard, ancien membre du Conseil de la politique monétaire (organe chargé de définir la politique monétaire de la Banque de France), polytechnicien, et président du Club des N°1 mondiaux français à l’exportation.
Dans la droite ligne de la réflexion du prix Nobel d’économie, Maurice Allais, la brochure souligne que le libre-échange mondial est « destructeur des économies ».
Cela rejoint les écrits de Philippe Juvin, qui considère qu’avec la mondialisation, si le consommateur a gagné en pouvoir d’achat, comme il a aussi perdu son travail délocalisé, le bilan est très négatif pour les pays développés.
Ce document explique pourquoi il faut mettre fin à l’euro.
Il souligne que, depuis la crise de 2008, la zone euro est la zone du monde qui connaît la plus faible croissance et la montée du chômage.
La première raison est la disparité inévitable des niveaux de prix intérieurs.
Des pays qui n’ont pas le même taux d’inflation ne peuvent pas avoir le même taux de change.
Ceux qui ont les plus fort taux d’inflation, les pays du Sud, perdent en compétitivité.
Leurs prix montent trop et ils deviennent trop chers.
Ils ne peuvent plus vendre.
Autrefois, ils dévaluaient leur monnaie.
Depuis l’euro, ils regardent leurs entreprises fermer et leur chômage exploser.
« Le territoire du pays n’est plus assez attractif et la production se délocalise. »
Par ailleurs, « le taux de change de l’euro vis-à-vis du dollar est devenu exorbitant pendant plus d’une décennie […] Pour le système productif de la zone euro, cette période fut dramatique. »
Non seulement nous avons une monnaie unique inadaptée aux différents pays, mais en plus nous avons eu une monnaie trop chère.
in 2014, les autorités monétaires changèrent de politique. « La dépréciation monétaire a été obtenue grâce à une création monétaire excessive et des taux d’intérêt quasi nuls. »
Ce qui engendre « le gonflement de bulles spéculatives, lourdes de menaces ».
Cette monnaie unique pour des pays n’ayant pas les mêmes structures économiques, les mêmes politiques sociales et fiscales, était une idée absurde.
Nous la payons par toujours plus de chômage et de dettes.
La sortie de l’euro provoquerait une catastrophe ?
Non : la catastrophe, c’est maintenant, et elle est en grande partie due à l’euro.
D’ailleurs, « le ton monte entre Berlin et la BCE »*. Et « Wolfgang Schäuble serait prêt à envisager une attaque de la BCE en justice ».
Il n’est que temps !
* Les Échos du 11 avril 2016.
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