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mercredi 18 mai 2016

Racailles, casseurs, manifs: images insupportables...


mercredi 18 mai 2016



Les flics manifestaient pour s'indigner du manque d'amour dont ils sont les victimes auprès d'une partie de la population.

Une autre manif était prévue à proximité par des gens qui voient de la violence policière partout, elle était pourtant interdite par la préfecture de police.
Comme l'atteste ce tweet quasi- surréaliste:


Manifestation interdite en cours !
 On croit rêver.
 Quelle preuve de stupidité. Quelle aveu d'impuissance !
 Depuis quand s'amuse-t-on à interdire ce que l'on est pas capable d'empêcher ?
 Surtout quand on a affaire à quoi, deux cent ou trois cents connards, connards qui, au préalable, avaient prévenu la préfecture que, bien qu'interdite, la manifestation aurait lieu au point de rendez-vous prévu.

Et en lieu et place, on a eu ça:




Deux flics, en bagnole bien identifiable de police, se font sortir par une douzaine de racailles avant qu'ils y mettent le feu ! Voilà, c'est ça, l'état d'urgence: Un rassemblement interdit de 300 gusses qui a tout de même lieu, une bagnole qui crame, deux flics sans doute en quasi état de choc, un sinistre de l'Intérieur qui viendra, comme d’habitude, nous dire que les coupables seront pourchassés et sévèrement punis. Poil au zizi !

Juste " une scène très choquante, une attaque qui montre une élévation du niveau de violence " qu'il a dit le Préfet de police de Paris, Monsieur Cadot.

La prochaine fois, les deux flics pourront-ils sortir à temps du véhicule ?
 Les laissera-t-on sortir ?
Ou devrons-nous assister, en direct, à un monstrueux barbecue ?
 Parce que voyez-vous, le drame, il va avoir lieu.
Forcément.
A jouer avec le feu - et notre gouvernement est aussi bon à ce jeu là que les racailles en question - on finit toujours par se brûler.


Vous aurez remarqué que j'ai parlé de " racailles " et non de " casseurs ".
Sciemment.
Avec ce mot de casseurs, médias et politiques n'oublient jamais de nous le rappeler, on a un peu trop tendance à sous-entendre: gauchistes, antifas, Black Blocs, groupuscules d'extrême-gauche, etc... et un peu trop tendance à ne pas bien regarder les images.
Alors qu'en fait, à bien y regarder - faites-le - il y a certes des gars de l'extrême- gauche radicale et violente, souvent à la manœuvre, mais on y voit clairement des jeunes que dans d'autres types de mouvements, on nommeraient sans problème racailles, jeunes de cités, CPF et autres dignes représentants de la diversité et/ou des quartiers sensibles.
Mais ça, ils ne peuvent pas le dire alors que cela crève les yeux.
Ils ne peuvent pas le dire sinon les réactions seraient immédiates; pas besoin de les énumérer, vous avez compris...

Sont-ce des casseurs qui ont mis le feu au lycée Léonard de Vinci à Levallois, il y a quelques jours ? Sont-ce des extrémistes de l'ultra-gauche qui firent des descentes dans deux supermarchés du 19ème ou des dignes représentants de la diversité joyeuse et de la banlieue qui glandent?

J'aurais aimé vous parler d'autre chose, de choses futiles, comme de la pluie qui tombe, ou incongrues, comme de cette nouvelle gamme de godemichés et d'anneaux péniens vibrants mis en place chez Leclerc, mais c'est impossible.

Ces images de violence ont quelque chose d'insupportable.
Insupportables parce que nous ne sommes pas à Mexico ou dans une favela brésilienne, nous sommes en France, à Paris, Nantes on Rennes.
 Dans un Etat de droit.
 Insupportable cette impression d'être en phase pré-insurrectionnelle doublée de cette impression, de cette quasi certitude, que le pouvoir en place est totalement impuissant, incapable de maîtriser ces débordements devenus quasi quotidiens.
Déficit évident d'autorité et de réactions appropriées, incapable d'assumer deux de ses principales mission régaliennes: la sécurité des Français et le maintien de l'ordre.


Insupportable, à la longue, d'entendre médias et politiques nous parler de " débordements en marge des manifestations contre la loi travail ". Ces casseurs, ces racailles se foutent dans les grandes largeurs de la loi travail. Ils sont là parce qu'ils veulent en découdre, parce que le système ne leur plaît pas, parce qu'ils en veulent à la terre entière et peut-être même à eux-mêmes. Ils veulent casser du flic, ils veulent casser l'Etat, ils veulent briser l'ordre établi. ils se foutent du code du travail. Ils sont 200 à 300 à Paris, autant à Nantes ou à Rennes, nous dit-on et l'Etat incapable de les maîtriser, de les casser pour de bon. De qui se moque-t-on ? On nous dit que les meneurs sont connus et identifiés. Vraiment ? Alors que font-ils à casser et à nous pourrir le quotidien ? Le Sinistre de l'Intérieur dit qu'ils seront interdits de séjour les jours de manifs, dix sont présentés à un juge, un seul est suspendu de manif.


[ Tiens, ça fait 5 minutes que sur la radio publique, France Inter, l'animateur se fout ouvertement de la police; libertés d'expression et de rire de tout, je suppose ]


J'aurais aimé vous parler d'autre chose, de choses rigolotes mais comment ne pas évoquer aussi ces grèves à répétition ? Ces jours qui passent et qui voient les unes après les autres les différentes corporations ou professions descendre dans la rue, manifester et emmerder ceux qui ne demandent qu'à aller bosser. Comment ne pas évoquer cet homme stupidement mort par la faute d'un livreur qui, pour éviter un barrage de routiers en colère, a fait demi-tour et pris en contre-sens une voie rapide.


Allons nous nous lasser et finir par nous habituer à tout cela ?


Quel drame faudra-t-il pour que tout cela cesse et qu'enfin le gouvernement prenne ses responsabilités. Je n'ose croire qu'il trouve quelques intérêts à voir ce bordel ambiant continuer... Si ?

corto74

1 commentaire:

  1. Aime ta cité, brûle un condé. A jouer avec le feu on se brûle les doigts petits poulets...

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