En janvier, je vous parlais de l’ouvrage L’Insurrection qui vient, fruit de la réflexion du Comité invisible, collectif issu de la gauche radicale.
Cet ouvrage voulait annoncer les révolutions à venir dans des nations occidentales qui ne feraient plus « société », selon ses auteurs.
Récemment, j’ai eu l’occasion de lire le dernier ouvrage dudit Comité invisible, intitulé À nos amis.
Ce manifeste fait le constat de l’échec des dernières « insurrections », tant dans le monde arabe qu’en Europe du Sud, ou bien encore aux États-Unis avec le mouvement Occupy Wall Street.

Le monde occidental vacille.
 Oui, les nations occidentales ne font plus société, alors qu’elles étaient homogènes, politiquement et démographiquement, au contraire des nations arabes créées par un découpage abstrait à la fin de la période coloniale.
 Oui, le pouvoir n’est plus réellement dans le fait politique national, mais bien dans les organisations transnationales.
Finalement, le plus grand défaut des thèses du Comité invisible, qui ont au moins le mérite de remettre à leur juste place les différents groupuscules gauchistes ou para-gauchistes, est de nier les réalités essentielles et historiques, osons le dire, charnelles.

Derrière Nuit debout se cachent des amis de Jean-Luc Mélenchon qui ont parfaitement compris les appels du Comité Invisible, matrice intellectuelle française des contestations contre la social-démocratie qu’incarne aujourd’hui notre exécutif.
Le zentrum qui s’étend naturellement de Washington à Bruxelles se voit contesté par des mouvements de gauche alternative.
Si SYRIZA a été maté par Angela Merkel, Podemos peut toujours faire croire à quelques naïfs que les lendemains chanteront.


La gauche du Parti socialiste cherche donc à récupérer, à son seul profit, les révolutionnaires qui prônent l’insurrection, en utilisant leur capacité de destruction dans la rue pour faire pression sur le gouvernement.
Les syndicats n’en font pas moins, comme en témoigne l’affiche de la CGT accusant la police de commettre des violences.
Un moyen commode de montrer qu’ils sont capables d’utiliser les casseurs.
Le tout ne vise pas à contester ce système honni, en apparence, mais à présenter une liste d’extrême gauche unie aux présidentielles de 2017, capable (pourquoi pas) de devancer le candidat socialiste au premier tour.

Certains médias proches de la nébuleuse gauchiste s’en cachent à peine.

Mediapart a, par exemple, récemment diffusé un communiqué du Mouvement inter luttes indépendant, appelant explicitement à la violence.

Rappelons qu’hier, des manifestants cagoulés ont agressé des policiers avec une sauvagerie inouïe.
Si cela avait été le fait de militants nationalistes, tous les médias évoqueraient le « bruit des bottes ».
Rappelons aussi que ces images, très choquantes, sont le quotidien des habitants des zones de Non-France, que les groupuscules gauchistes rêvent de soulever contre la France historique.

L’extrême gauche est vaine, stérile.
 Elle casse du mobilier car elle est matérialiste.
Elle finit toujours par se coucher devant l’Union européenne parce qu’elle est internationaliste.
Elle hait l’Occident parce qu’elle fantasme le tiers monde.
De l’autre côté, les tenants d’une France charnelle ont triomphé pacifiquement en faisant annuler un concert indigne.

Si la bataille culturelle est en passe d’être remportée, il est temps d’exiger plus.

La gauche doit prouver qu’elle a rompu les liens avec les gauchistes, propagandistes du marxisme culturel qui nous assassine et qui prospère, de Mediapart aux Indigènes de la République, grâce à nos impôts.

L’État ne doit plus subvenir aux besoins d’associations qui nourrissent une haine profonde à l’égard de la France.