Le 04/05/2015
Trappes n’est que la face cachée de l’iceberg. Des jeunes à capuche, aux intentions très certainement sécuritaires, vous interpellent directement et vous mettent en garde : "T’as rien à faire ici. T’es pas chez toi."
Le meurtre d’un jeune homme est une chose terrible.
Pour son entourage : parents, frères, sœurs, oncles, tantes, amis…
Il est encore plus injuste quand ce jeune serait mort pour rien ou pour des motifs futiles.
Et puis 14 ans, ce n’est pas un âge pour mourir.
Mais voilà, les bandes rivales, celles qui se livrent à de véritables guérillas pour la conquête de territoires peuvent décider de votre sort. Trappes n’est que la face cachée de l’iceberg.
Des jeunes à capuche, aux intentions très certainement sécuritaires, vous interpellent directement et vous mettent en garde : « T’as rien à faire ici. T’es pas chez toi. »
Ne soyez surtout pas tenté de vouloir leur répondre, ils ont, comme on dit si bien dans Les Tontons flingueurs, « la puissance de feu d’un croiseur et des flingues de concours ».
Sauf qu’à Trappes, c’est moins rigolo qu’avec Ventura et Blier.
Tout le monde connaît les responsables.
Premièrement, les politiques, de droite comme de gauche, qui de plans banlieues en politiques de la ville ont déversé des milliards (de francs ou d’euros, qu’importe) pour rien, sauf pour permettre aux trafiquants et dealers de tous poils (drogue, armes, prostitution) d’agir en toute impunité.
Deuxièmement, les parents qui bien souvent et pour des raisons que l’on peut comprendre mais pas forcément excuser (travail de nuit, horaires décalés) ont fermé les yeux (volontairement ou non) sur les agissements de leurs rejetons.
Troisièmement, le système éducatif toujours plus permissif ne donne plus, à l’image de la défaite des parents, le cadre social nécessaire pour équilibrer les forces.
Quatrièmement, les politiques encore, en particulier Jacques Chirac, qui a supprimé cet outil de cohésion et d’intégration sociales qu’était le service national et qui symbolisait à merveille, avec l’école, le terme de « creuset républicain ».
Cette déliquescence, agglomérée aux rancunes, aux rancœurs et au déclassement économique ont cristallisé les haines racornies de populations contre d’autres, jusqu’à retomber dans les instincts les plus vils et les plus bas.
En termes de violences urbaines et de violences quotidiennes, il semble qu’un point de non-retour ait été franchi à Trappes.
Comme à Baltimore, d’ailleurs, même si les circonstances diffèrent.
Néanmoins, la situation américaine ressemble à s’y méprendre à la situation française : Barack Obama n’a-t-il pas appelé à un « examen de conscience », dénonçant la défaite des parents, les erreurs du passé, et presque la faillite d’un système ?
Il semblait dire, lui aussi, qu’on avait tout essayé, qu’il ne voyait pas vraiment comment sortir de l’impasse, qu’on est dépassé et qu’on n’y peut rien.
Aveu d’impuissance ou prise de conscience d’une triste réalité ?
Trouver des solutions durables semble plus difficile que d’analyser les causes (archi-connues) du problème.
Pour son entourage : parents, frères, sœurs, oncles, tantes, amis…
Il est encore plus injuste quand ce jeune serait mort pour rien ou pour des motifs futiles.
Et puis 14 ans, ce n’est pas un âge pour mourir.
Mais voilà, les bandes rivales, celles qui se livrent à de véritables guérillas pour la conquête de territoires peuvent décider de votre sort. Trappes n’est que la face cachée de l’iceberg.
Des jeunes à capuche, aux intentions très certainement sécuritaires, vous interpellent directement et vous mettent en garde : « T’as rien à faire ici. T’es pas chez toi. »
Ne soyez surtout pas tenté de vouloir leur répondre, ils ont, comme on dit si bien dans Les Tontons flingueurs, « la puissance de feu d’un croiseur et des flingues de concours ».
Sauf qu’à Trappes, c’est moins rigolo qu’avec Ventura et Blier.
Tout le monde connaît les responsables.
Premièrement, les politiques, de droite comme de gauche, qui de plans banlieues en politiques de la ville ont déversé des milliards (de francs ou d’euros, qu’importe) pour rien, sauf pour permettre aux trafiquants et dealers de tous poils (drogue, armes, prostitution) d’agir en toute impunité.
Deuxièmement, les parents qui bien souvent et pour des raisons que l’on peut comprendre mais pas forcément excuser (travail de nuit, horaires décalés) ont fermé les yeux (volontairement ou non) sur les agissements de leurs rejetons.
Troisièmement, le système éducatif toujours plus permissif ne donne plus, à l’image de la défaite des parents, le cadre social nécessaire pour équilibrer les forces.
Quatrièmement, les politiques encore, en particulier Jacques Chirac, qui a supprimé cet outil de cohésion et d’intégration sociales qu’était le service national et qui symbolisait à merveille, avec l’école, le terme de « creuset républicain ».
Cette déliquescence, agglomérée aux rancunes, aux rancœurs et au déclassement économique ont cristallisé les haines racornies de populations contre d’autres, jusqu’à retomber dans les instincts les plus vils et les plus bas.
En termes de violences urbaines et de violences quotidiennes, il semble qu’un point de non-retour ait été franchi à Trappes.
Comme à Baltimore, d’ailleurs, même si les circonstances diffèrent.
Néanmoins, la situation américaine ressemble à s’y méprendre à la situation française : Barack Obama n’a-t-il pas appelé à un « examen de conscience », dénonçant la défaite des parents, les erreurs du passé, et presque la faillite d’un système ?
Il semblait dire, lui aussi, qu’on avait tout essayé, qu’il ne voyait pas vraiment comment sortir de l’impasse, qu’on est dépassé et qu’on n’y peut rien.
Aveu d’impuissance ou prise de conscience d’une triste réalité ?
Trouver des solutions durables semble plus difficile que d’analyser les causes (archi-connues) du problème.
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