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samedi 30 mai 2015

Italie. Les gardes-côtes italiens ont annoncé avoir secouru plus de 4200 migrants en Méditerranée.



Photo d'illustration - Des migrants secourus par une patrouille italienne le 21 mai 2015.
Plus de 4200 migrants ont été secourus et 17 cadavres découverts dans la seule journée de vendredi en Mer Méditerranée, un chiffre jamais atteint auparavant.

 Dans le même temps fusaient de toutes parts les commentaires sur des mesures migratoires proposées par l'UE.
La marine militaire italienne a découvert les cadavres dans trois canots pneumatiques, embarcations de fortune d'où des appels au secours ont été entendus.
Plus de 300 migrants en vie étaient également à bord, a-t-elle indiqué sur Twitter.
Le service de presse de la marine n'était pas en mesure de dire ce qui avait pu provoquer les décès.
Les gardes-côtes insistent régulièrement sur les conditions «extrêmes» endurées par les migrants: déshydratation, alternance de chaleur et de froid, violences subies avant le départ ou pendant la traversée.
De nombreux migrants meurent également asphyxiés par des émanations des moteurs dans la soute, mais cela n'arrive pas sur les canots.

Pas d'accord avant juin


Pendant ce temps, la demande de la Commission européenne aux Etats membres de prendre en charge de 40'000 demandeurs d'asile était largement débattue.
 Pour le ministre allemand de l'Intérieur Thomas de Maizière, elle doit être «un petit peu» modifiée.
Et selon lui, aucun accord ne sera possible dès la réunion des ministres européens de l'Intérieur mi-juin à Luxembourg.
«Il faut encore négocier un petit peu sur les clés de répartition», a-t-il précisé en marge d'un débat jeudi soir à Bruxelles.
 «On va avoir besoin d'un peu de temps, mais le principe est en tout cas le bon», a-t-il insisté.
 «C'est un travail de titan. Il s'agit aussi de régler la question de comment réagir si les réfugiés ne restent pas dans le pays attribué.

Levée de bouclier

La Commission européenne a demandé mercredi aux Etats membres de l'UE de prendre en charge 40'000 demandeurs d'asile originaires de Syrie et d'Erythrée arrivés en Italie et Grèce, en signe de solidarité avec Rome et Athènes.
L'Allemagne soutient l'instauration de quotas obligatoires.
Elle a traité 97'000 demandes d'asile en 2014.
«De mémoire de diplomate, jamais une proposition n'a suscité autant de colère», a confié jeudi soir le représentant d'un Etat membre.
L'idée d'un vote à la majorité qualifiée lors de la réunion à Luxembourg devrait être abandonnée, a-t-il confié.
«Une douzaine de pays ont exprimé de très sérieuses réserves lors d'une première discussion mercredi entre les ambassadeurs auprès de l'UE», a indiqué un participant.
«Nous pouvons et nous devons faire plus» pour accueillir les migrants en Europe, mais en tenant compte de «la situation économique et financière» de chaque Etat membre, a pour sa part plaidé le premier ministre portugais.
 M. Passos Coelho commentait le système de répartition par pays proposé mercredi par la Commission européenne.

Autre chose à faire

Autre idée de l'UE pour lutter contre l'immigration - plus de 40'000 individus ont débarqué cette année sur les côtes méditerranéenne d'Europe - celle de détruire les embarcations rencontre un écho plutôt négatif au nord de l'Afrique.
 «Il y a autre chose à faire», a déclaré vendredi le premier ministre tunisien lors d'une rencontre avec son homologue portugais.
La destruction de bateaux fait partie des mesures envisagées par l'Union européenne après une série de naufrages meurtriers.
 Bruxelles a décidé de mettre sur pied une opération navale pour «casser» l'activité des réseaux de trafiquants qui gèrent les traversées de migrants en Méditerranée.
«Je ne pense pas que le problème serait résolu», a estimé le dirigeant tunisien à Lisbonne.
 «Il faut essayer de regarder pourquoi les gens partent, pour les empêcher de partir», a-t-il ajouté devant les médias. Habib Essid a souligné qu'il fallait surtout «mettre de l'ordre en Libye».

(afp/Newsnet)

(Créé: 29.05.2015, 21h05)


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