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samedi 30 mai 2015

Christiane Taubira nomme Emmanuelle Perreux à l’ENM

                                                    


le 30/05/2015

Avec Emmanuelle Perreux à la tête de l'ENM, les futurs magistrats seront ainsi confortés dans l'idée que la prison ne doit être "qu'un passage en dernier recours" et que les mauvais chiffres de la délinquance "prouvent l'échec de la politique sécuritaire".

Christiane Taubira ose tout.
Elle s’apprête à nommer Emmanuelle Perreux, l’ex-présidente du Syndicat de la magistrature – actuellement vice-présidente du tribunal de grand instance de Bordeaux – au poste de directrice adjointe de l’École nationale de la magistrature (ENM) chargée du recrutement et de la formation des magistrats.
Quiconque est doté d’un tant soit peu d’humanité n’oubliera jamais le Mur des cons, découvert en 2013 au sein des locaux du SM, alors présidé par Françoise Martres.
 Le garde des Sceaux avait estimé les poursuites « impossibles ».
Un mur qui existait depuis des années, confiait le secrétaire du SM, Éric Bocciarelli, au Parisien, à cette époque.
 Peut-être bien, déjà, sous la présidence d’Emmanuelle Perreux.
 Il est vrai qu’Emmanuelle Perreux a le profil idéal pour le poste.
 En 2009, la présidente du SM prenait la défense du juge Burgaud aux méthodes très controversées dans l’affaire d’Outreau, arguant de « la faillite d’un système qui n’accordait pas assez de garanties à la défense » et faisait un « recours excessif à la détention provisoire ».


La même année, elle voyait dans les réformes engagées sous la présidence de Nicolas Sarkozy l’expression d’un « populisme pénal » débouchant sur la scission de la société en deux catégories, « les victimes d’un côté, les méchants de l’autre ».
 Selon elle, la loi sur la récidive de 2010 reflétait « le virage démocratique sur les questions de sécurité ».
Autrement dit, protéger les citoyens contre les délinquants et criminels récidivistes, c’est antidémocratique !
 Avec Emmanuelle Perreux à la tête de l’ENM, les futurs magistrats seront ainsi confortés dans l’idée que la prison ne doit être « qu’un passage en dernier recours » et que les mauvais chiffres de la délinquance « prouvent l’échec de la politique sécuritaire ».
Ils assoiront aussi l’idée que les juges sont « les seuls gardiens de la liberté individuelle » et « globalement répressifs ». Exceptionnel, en effet, les voyous arrêtés « bien connus des services de police »


 Bref, la nomination d’Emmanuelle Perreux par Christiane Taubira ?


 Un rouage idéologique de plus inséré dans un système judiciaire déjà largement inféodé à la conception gauchisante de la justice.
Avec cette impression que plus aucun interstice dans la société ne doit échapper à la pensée dominante.
 Qu’un piège se referme sur les citoyens dissidents.


 Christiane Taubira ose tout, donc.


Cette nomination tombe au moment même où sort une version augmentée de son véritable brûlot anti-France L’Esclavage raconté à ma fille, un ramassis de contre-vérités historiques et de caviardage de l’Histoire enrobés d’un obscène parti pris.


 Exactement ce que reprochait Emmanuelle Perreux aux réformes sarkozystes, mais en version socialiste : d’un côté les gentils Noirs, de l’autre les méchants Blancs.


Sa fille y exprime, d’ailleurs, sa vision du destin de l’Algérie : « Les Français sont arrivés, ils ont tout brûlé, torturé les hommes, commis mille exactions. »


 La messe est dite.


La nomination de la socialiste Mme Perreux à l’ENM ?


 Cohérente, nécessaire, méthodique.

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