Translate

vendredi 29 mai 2015

Un symbole de la Grande Guerre saccagé aux Eparges en Meuse

26/05/2015 à 22:56        

 
     
Le bas-relief de métal du monument aux survivants du régiment de Maurice Genevoix a été volé.

Verdun.
C’est un vrai symbole de la Grande Guerre que l’on a massacré en Meuse sur la commune des Éparges.


Le monument du 160e RI, le régiment de Maurice Genevoix, a été délesté de son bas-relief réalisé sans doute en fonte.
 Inauguré en 1935, il aura résisté à la Seconde Guerre mondiale mais pas à la détermination des vandales.
 Il a été attaqué à la masse pour le décoller du monument de pierre.
 L’œuvre est signée de Maxime Del Sarte, un sculpteur, ancien des Éparges où il a perdu son bras gauche en janvier 1916.
Un poilu revenu de l’enfer qui continua à sculpter le métal et la pierre avec un seul bras.
Jeanne d’Arc portant un soldat mort


Le monument est élevé « aux revenants » du 106e et du 132e RI.
Car « c’est ici qu’ont explosé les premières mines le 17 février 1915 », confie Patricia Pierson, la présidente de L’Esparge accompagnée de membres de l’association de mise en valeur du patrimoine.

Une main squelettique de pierre sortan du monument, quelques crânes de l’autre côté.
Un visage les yeux fermés et ces mots : « Je crois ».
En plein centre, le bas-relief représentait une Jeanne d’Arc casquée tenant dans ses bras un poilu mort sur un drapeau.
 Par terre, le casque Adrian ceint des lauriers de la gloire et d’une couronne d’épines.
Une pietà en quelque sorte.

Un vol qui intervient en pleine commémoration des combats des Éparges.
Cent ans tout juste que la terrible bataille s’est déroulée.

Ce sont des touristes qui ont prévenu.
Grâce au numéro de téléphone placardé sur la Maison du site des Éparges.
Les membres de l’Esparge n’ont pu que constater les importants dégâts hier en début de soirée. Xavier Pierson, le maire de la commune était aussi présent.

Tout au long du petit sentier sinueux qui mène au célèbre monument on aperçoit les traces laissées par le déménagement de ce bas-relief.

Reste à déterminer à quelle date le vol a été commis.
L’endroit étant très retiré.
 Reste aussi à savoir dans quel but la pièce de fonte a été volée : revente du métal ou, plus certainement, pour une collection.
 L’œuvre d’art ayant été emmenée entière.

Les gendarmes de la brigade de Fresnes, appartenant à la communauté de brigades d’Étain, ont procédé aux constatations d’usage et sont chargés de l’enquête. Plainte sera déposée.

Un vol qui rappelle, entre autres, celui de la plaque de métal du monument aux morts de Bezonvaux et représentant le village avant sa destruction.

Il rappelle aussi la tentative de vol des casques des bornes de la Voie Sacrée.. il y a tout juste un an.



Frédéric PLANCARD


source

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Ici, les commentaires sont libres.
Libres ne veut pas dire insultants, injurieux, diffamatoires.
À chacun de s’appliquer cette règle qui fera la richesse et l’intérêt de nos débats.
Les commentaires injurieux seront supprimés par le modérateur.
Merci d’avance.