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samedi 30 mai 2015

Jean-Christophe Cambadélis, premier des socialistes ou premier des arrivistes ?

                                                    


Le 30/05/2015

Il n’est pas certain que tous les socialistes se retrouvent dans ce personnage, notamment les plus idéalistes.

Jean-Christophe Cambadélis a été élu, jeudi 28 mai, premier secrétaire du Parti socialiste.
 En 2014, il avait été désigné par le seul Conseil national du PS après l’éviction d’Harlem Désir, récompensé de ses mauvais services par un secrétariat d’État.
 Le voilà donc enfin légitimé par les militants et il peut promener sa fière stature en bombant le torse.
Dans sa profession de foi, il déclarait s’être présenté pour « renouveler le Parti socialiste » et « empêcher les interrogations voire les dissensions de se réinstaller ».
 Intronisé, il a aussitôt annoncé vouloir rassembler la gauche dans une « grande alliance populaire ». Il a déjà proposé aux signataires des motions minoritaires (1,5 % et 9,5 % des voix) d’intégrer le secrétariat national.
 Seuls les frondeurs, qui ont réuni près de 30 % des voix, sont laissés à l’écart : pas encore assez « mûrs » !
 Il paraît que son élection n’a pas été accueillie avec grand enthousiasme, rue de Solférino.
Quelle ingratitude !
 N’a-t-il pas toutes les qualités pour assurer cette fonction ?
Il a suivi le parcours de beaucoup de socialistes aux dents longues : il a fait ses armes dans des mouvements trotskistes, puis dans le syndicalisme étudiant, et a fini au Parti socialiste, s’engageant aux côtés de DSK, tant qu’il était fréquentable, avant de se rallier à François Hollande.
 Il a bien gagné ses galons de premier secrétaire !
 D’aucuns critiquent de telles contorsions idéologiques, préférant la fidélité à leurs convictions d’une Arlette Laguiller, d’un Alain Krivine ou d’un Olivier Besancenot.
Ce sont assurément de petits esprits !

D’autres mauvaises langues, comme Mediapart, ont prétendu révéler des zones d’ombre dans son cursus universitaire : il se serait inscrit en doctorat sans disposer des diplômes requis et aurait achevé sa thèse en un an.
 Certains rappellent ses démêlés avec la justice : l’affaire Agos, où il fut poursuivi pour abus de biens sociaux, qui lui valut en janvier 2000 une condamnation à cinq mois de prison avec sursis et une amende de 100.000 francs ; puis celle de la MNEF, où il fut inculpé pour recel d’abus de confiance et condamné en juin 2006 à six mois de prison avec sursis et 20.000 euros d’amende.

Tout cela n’est assurément que racontars.

 La preuve : on n’en voit nulle trace dans la biographie publiée sur son site.

Il n’est pas certain que tous les socialistes se retrouvent dans ce personnage, notamment les plus idéalistes – il en reste quelques-uns – qui pensent encore que la politique consiste à défendre des idées.

 Jean-Christophe Cambadélis est l’homme de toutes les opportunités, le chouchou actuel de l’Élysée qui espère qu’il contribuera à la réélection de son hôte.

Sans doute lui a-t-on promis un portefeuille au cas où un miracle se produirait.

 Ministre de la Justice ou de l’Enseignement supérieur ?

Alors, Cambadélis, premier des socialistes ou premier des arrivistes ?

 À chacun de juger.

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