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mardi 26 mai 2015

À quand la justice pour tous ?

                                                    


le 26/05/2015

En France, il devient plus périlleux de télécharger des fichiers, même légalement, que de faire les poches aux touristes.

Les employés de la tour Eiffel sont excédés.
Chaque jour, ils doivent affronter les invectives des pickpockets, toujours plus nombreux et agressifs : « On a l’impression qu’ils se sentent chez eux ici. On en retrouve sur le parvis, dans les files d’attente et même dans la tour. Et quand on tente de les stopper ou de les faire sortir, on a droit au mieux à des insultes au pire à des intimidations (…). On travaille dans un climat de peur et on se sent totalement démunis face à un phénomène qui nous dépasse. », témoigne un salarié.
Vendredi, une grève de quelques heures a été organisée pour attirer l’attention des pouvoirs publics.
 La Ville de Paris va déployer 26.000 policiers durant l’été pour sécuriser les quartiers les plus exposés ; des mesures insuffisantes se bornant à faire fuir des voleurs qui reviendront plus tard ou plus loin exercer leur art en toute impunité.
Les autorités se montrent plus pugnaces avec les braqueurs ayant délesté de 600.000 euros un homme d’affaires saoudien, lors d’un guet-apens porte de la Chapelle en 2014.
Une douzaine de suspects ont été interpellés au terme de neuf mois d’enquête.
En France, il devient plus périlleux de télécharger des fichiers, même légalement, que de faire les poches aux touristes.
Journaliste-blogueur, Olivier Laurelli a eu le malheur de downloader des documents confidentiels, laissés par erreur en accès libre sur le site de l’ANSES, qui a porté plainte.
 À l’issue d’une garde à vue de trente heures et d’une perquisition avec saisie de matériel informatique, il a été relaxé par le Tribunal d’instance de Créteil.
 Mais le procureur de la République a fait appel.
Résultat : une condamnation de 3.000 euros d’amende, confirmée par la Cour de cassation.
En dernier ressort, la Cour européenne des droits de l’Homme devra déterminer s’il a piraté « à l’insu de son plein gré ».
À Toulouse, l’université Jean Jaurès a commis une bourde monumentale en planifiant deux examens différents à la même heure dans la même salle.
 L’un des deux, une épreuve d’anglais validant le deuxième semestre de 3.000 étudiants, a dû être tout bonnement annulé, ce dont ils ont été prévenus la veille au soir par un communiqué électronique… leur apprenant que « la note de 10/20 leur serait attribuée par défaut ».


Une excellente opération pour ceux qui n’ont rien foutu, une douche froide pour les autres.
 « J’avais 18 de moyenne sur le semestre, et je me retrouve avec 10, c’est honteux ! », s’énerve une élève.
Voyons le bon côté des choses : il s’agit là d’un merveilleux cours magistral d’égalitarisme, qui récompense les boulets et pénalise les bosseurs.
Décisions administratives ubuesques, justice à deux vitesses qui exonère les racailles et les puissants : un « sentiment » d’iniquité ?
Des rebondissements de l’affaire Kerviel aux mésaventures de Marie-Yvonne Thamin, octogénaire dépossédée par des squatteurs, en passant par les 40.000 euros de facture de taxis d’Agnès Saal, démissionnée de l’INA et recasée illico au ministère de la Culture, tragédies ou faits divers mettent toujours plus en lumière l’absence d’éthique qui broie nos institutions.


Consolons-nous en admirant les DS, fierté française, venues défiler dimanche sur les Champs-Élysées pour allumer leurs 60 bougies.


 Bientôt, les véhicules antérieurs à 1997 n’auront plus le droit de rouler dans Paris, a décrété Anne Hidalgo.


 Smicards et banlieusards n’auront qu’à se débrouiller.


Injuste ?


Bah, il faut bien faire tourner le business des Vélib’ et Autolib’ des empires Decaux et Bolloré.

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