Le 09/04/2015
Tandis que le FN semble mettre la question de l’immigration – pourtant constitutive de son ADN idéologique – en sourdine, au profit de thématiques plus économiques, souverainistes ou laïcistes, le gouvernement s’en empare comme pour montrer qu’il a entendu le verdict des urnes.
Depuis trente ans, les socialistes et l’immigration, c’est un peu l’histoire tristement comique du pompier pyromane qui participe à l’enquête sur ses propres incendies.
Au regard de l’état considérablement avancé de submersion de notre pays par des vagues incessantes de migrants extra-européens, inverser la tendance revient à essayer de vider la mer avec une cuillère.
Alors que l’Union européenne est confrontée à une augmentation sans précédent du nombre de franchissements clandestins à ses frontières par rapport à la même période en 2014 (180 % contre 250 % aujourd’hui !), le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a exhorté la préfectorale à faire preuve de fermeté dans la lutte contre l’immigration irrégulière.
Dans une note confidentielle datée du 26 mars dernier, le ministre affiche son apparente fermeté : « Aucun déséquilibre ou relâchement de l’action de l’État en la matière ne saurait être toléré », les préfets étant même invités à « recourir beaucoup plus fréquemment aux interdictions de retour sur le territoire français ».
Bien plus – et une fréquentation régulière des prétoires permet de s’en rendre compte –, le premier policier de France objurgue une administration faisant preuve d’une carence coupable dans « le suivi des causes d’annulation contentieuse des procédures d’éloignement » des étrangers.
Par surcroît, le ministre relève très justement la très faible « représentation de l’État lors des audiences concernant les étrangers placés en rétention ou assignés à résidence ».
Sans systématiquement taxer les fonctionnaires – voire les magistrats – de complaisance, reconnaissons que l’ampleur des flux migratoires – qui n’a jamais vu les longues files d’attente devant les guichets du service des étrangers ? – entraîne mécaniquement une massification du traitement administratif comme du contentieux subséquent.
Là où il y a une volonté manquent parfois cruellement les moyens.
On ne peut que louer la noble intention du locataire de la place Beauvau.
Toutefois, même s’il n’est jamais trop tard pour bien faire, n’est-il pas réellement trop tard ?
En outre, on peut raisonnablement douter de la sincérité ministérielle que l’on appréciera, ici, à l’aune de la fiabilité de ses services qui, volontairement ou non, ont fait fuiter cette note à diffusion d’autant plus restreinte qu’elle était estampillée « confidentielle ».
Une duplicité qui n’aurait rien d’étonnant quand on connaît les usages tactiques de la communication politique, l’intérêt général n’étant qu’une variable d’ajustement des sombres calculs partisans et électoraux.
Tandis que le FN semble mettre la question de l’immigration – pourtant constitutive de son ADN idéologique – en sourdine, au profit de thématiques plus économiques, souverainistes ou laïcistes, le gouvernement s’en empare comme pour montrer qu’il a entendu le verdict des urnes.
Cette politique du doigt mouillé, fluctuant au gré des sondages ou des résultats d’élections, montre que nos dirigeants s’obstinent dans le déni de réalité.
Le « Grand Remplacement » ne sera bientôt plus qu’un lointain oracle quand le Camp des saints sera devenu notre quotidien.
Entre 500.000 et 1 million d’immigrants s’apprêteraient à embarquer depuis les côtes libyennes…
Au regard de l’état considérablement avancé de submersion de notre pays par des vagues incessantes de migrants extra-européens, inverser la tendance revient à essayer de vider la mer avec une cuillère.
Alors que l’Union européenne est confrontée à une augmentation sans précédent du nombre de franchissements clandestins à ses frontières par rapport à la même période en 2014 (180 % contre 250 % aujourd’hui !), le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a exhorté la préfectorale à faire preuve de fermeté dans la lutte contre l’immigration irrégulière.
Dans une note confidentielle datée du 26 mars dernier, le ministre affiche son apparente fermeté : « Aucun déséquilibre ou relâchement de l’action de l’État en la matière ne saurait être toléré », les préfets étant même invités à « recourir beaucoup plus fréquemment aux interdictions de retour sur le territoire français ».
Bien plus – et une fréquentation régulière des prétoires permet de s’en rendre compte –, le premier policier de France objurgue une administration faisant preuve d’une carence coupable dans « le suivi des causes d’annulation contentieuse des procédures d’éloignement » des étrangers.
Par surcroît, le ministre relève très justement la très faible « représentation de l’État lors des audiences concernant les étrangers placés en rétention ou assignés à résidence ».
Sans systématiquement taxer les fonctionnaires – voire les magistrats – de complaisance, reconnaissons que l’ampleur des flux migratoires – qui n’a jamais vu les longues files d’attente devant les guichets du service des étrangers ? – entraîne mécaniquement une massification du traitement administratif comme du contentieux subséquent.
Là où il y a une volonté manquent parfois cruellement les moyens.
On ne peut que louer la noble intention du locataire de la place Beauvau.
Toutefois, même s’il n’est jamais trop tard pour bien faire, n’est-il pas réellement trop tard ?
En outre, on peut raisonnablement douter de la sincérité ministérielle que l’on appréciera, ici, à l’aune de la fiabilité de ses services qui, volontairement ou non, ont fait fuiter cette note à diffusion d’autant plus restreinte qu’elle était estampillée « confidentielle ».
Une duplicité qui n’aurait rien d’étonnant quand on connaît les usages tactiques de la communication politique, l’intérêt général n’étant qu’une variable d’ajustement des sombres calculs partisans et électoraux.
Tandis que le FN semble mettre la question de l’immigration – pourtant constitutive de son ADN idéologique – en sourdine, au profit de thématiques plus économiques, souverainistes ou laïcistes, le gouvernement s’en empare comme pour montrer qu’il a entendu le verdict des urnes.
Cette politique du doigt mouillé, fluctuant au gré des sondages ou des résultats d’élections, montre que nos dirigeants s’obstinent dans le déni de réalité.
Le « Grand Remplacement » ne sera bientôt plus qu’un lointain oracle quand le Camp des saints sera devenu notre quotidien.
Entre 500.000 et 1 million d’immigrants s’apprêteraient à embarquer depuis les côtes libyennes…
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