3 décembre 2022
/Réseau International
par Christelle Néant
Marianna Vychemirskaya, la fameuse jeune femme dont la photographie a été utilisée pour illustrer une prétendue frappe aérienne russe sur la maternité n°3 de Marioupol a donné une longue interview au journaliste Johnny Miller de Press TV.
Avec son autorisation j’ai traduit en français cette interview, où Marianna explique ce qui s’est réellement passé le 9 mars 2022.
Fin novembre 2022, Johnny Miller de Press TV a pu interviewer longuement Marianna Vychemirskaya, la fameuse jeune femme dont la photographie, prise par un journaliste d’Associated Press, a été utilisée pour illustrer une prétendue frappe aérienne russe sur la maternité n°3 de Marioupol le 9 mars 2022.
Johnny Miller ayant mis à disposition les fichiers vidéos originaux de l’interview, et avec son aimable autorisation, j’ai traduit en français une portion plus importante de son entrevue avec Marianna, que celle qui a été publiée par Press TV :
Cette interview est intéressante à plus d’un titre. Tout d’abord, Marianna confirme dans cette entrevue ce qu’elle a dit lors de la première interview qu’elle a accordée une fois arrivée à Donetsk, fin mars 2022, à savoir qu’il n’y a pas eu de frappe aérienne russe sur la maternité n°3 de Marioupol où elle se trouvait. Il y a eu une explosion à l’extérieur du bâtiment, qui a soufflé les vitres et les murs en placo-plâtre, mais aucun bruit d’avion ni avant, ni après.
Elle confirme aussi que les soldats ukrainiens s’était installés dans l’hôpital où se trouvait la maternité, transformant de fait le bâtiment en cible militaire. Son témoignage est confirmé par deux autres témoignages, celui de Nikolaï, filmé après son évacuation de la ville, et une autre jeune femme, Viktoria, interviewée à Marioupol même
Viktoria confirme que les soldats ukrainiens était dans la maternité, et que quelque chose (un obus) est tombé sur des bonbonnes qui ont explosé, ce qui expliquerait la taille du cratère. Ces trois témoignages invalident celui d’une femme interrogée par France Info, qui prétendait qu’il n’y avait pas de soldats ukrainiens dans l’hôpital et qu’il y avait bien eu une frappe aérienne.
Or, au vu des méthodes utilisées par les journalistes occidentaux dans cette affaire, et qui sont décrites par Marianna dans son interview, on peut légitimement se poser des questions sur la véracité du témoignage de cette femme interrogée par France Info.
Pour commencer, le journaliste d’Associated Press, Mstislav Tchernov, qui l’a photographiée le 9 mars 2022, alors qu’elle venait de sortir de la maternité après l’explosion, l’a fait sans son consentement ! Marianna a ouvertement dit qu’elle ne voulait pas être photographiée, souhait qui aurait dû être respecté ! Or le journaliste a fait croire qu’il ne la filmait plus tout en continuant. Rien que cela amène à se poser des questions sur la déontologie de ce journaliste.
Et quand on voit qu’un autre journaliste de cette même agence a été renvoyé récemment pour avoir écrit un article accusant faussement la Russie d’avoir bombardé la Pologne, et ce qu’un troisième a fait de la première interview que Marianna a accordée le 10 mars 2022, on se dit que le problème ne se limite pas à un seul journaliste chez Associated Press.En effet, le lendemain de la fameuse explosion, Marianna a été interviewée à la sortie de son accouchement par césarienne, par un autre journaliste d’Associated Press accompagné d’Evgueny Maloletka, un photographe de l’agence. Elle y dit clairement qu’il n’y a pas eu de frappe aérienne, juste une explosion qui a fait sauter les fenêtres et les murs en placoplâtre.
Sauf qu’une fois publiée, l’interview ne contient pas la mention de l’absence de frappe aérienne. Marianna demandera plus tard des explications au journaliste, qui invente comme excuse que ce qu’elle disait n’était pas compréhensible, et qu’il l’a donc coupé. Marianna demande alors qu’il publie l’intégralité de l’interview, histoire de vérifier ce qu’il dit. Sans surprise, le journaliste d’Associated Press fera alors comme s’il n’avait pas vu sa demande.
D’autres journalistes comme ceux du New York Times ont coupé tout contact après que Marianna ai répondu à plusieurs de leurs questions. Il semble que la jeune femme ne racontait pas ce que ces journalistes voulaient entendre…
Le dernier point intéressant est le fait qu’elle a réussi à être contactée par de nombreux journalistes occidentaux auxquels elle a volontiers accordé une interview (y compris la BBC), mais que ceux de France Info prétendent ne pas avoir réussi à la joindre.
Ce qui laissent deux hypothèses : soit ces journalistes sont nuls en matière de prise de contact au point d’être incapables de trouver un moyen de contacter une blogueuse qui a non seulement un compte Instagram, mais aussi une chaîne Telegram ouverte aux commentaires (!!!), et dans ce cas il faudrait qu’ils changent de métier, soit ce que disait Marianna ne leur convenait pas (comme aux journalistes du New York Times) et ils ont préféré faire croire qu’ils n’avaient pas pu la joindre, plutôt que de se déplacer pour filmer une interview qui ne collerait pas à leur narratif.
Quoi qu’il en soit cette interview de Marianna éclaire grandement la manière dont les journalistes occidentaux ont couvert cette histoire de prétendue frappe aérienne sur la maternité n°3 de Marioupol, allant jusqu’à trafiquer une interview pour cacher le fait que la réalité ne collait pas à leur narratif.
source : Donbass Insider
C'est le résultat des fast checker dont dépendes les grands médiats qui ne veulent plus faire de l'information !!! Et nous avons le même schéma avec les hauts fonctionnaires d'état sous traitant avec l'agence McKinsey
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