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lundi 27 juin 2022

[Point de vue] Le retour du temps des barbares


Olivier Damien 26 juin 2022

Parmi les centaines de milliers de crimes et délits commis chaque année, dont certains particulièrement cruels et révoltants, quatre d’entre-eux ont particulièrement retenu l’attention des médias ces dernières semaines. 

Il y a eu tout d’abord l’épisode du stade de France où, à l’occasion de la finale de football de la ligue des champions, notre pays a vu, le temps d’une soirée, revenir et revivre le temps des barbares tel qu’il le connaissait au Moyen Âge. 

Et avec cette fureur débridée, la réaction d’un gouvernement qui, par la voix de son ministre de l’Intérieur, n’a rien trouver de mieux que de se réfugier dans le déni et le mensonge.

Et puis il y a eu cette affaire de « refus d’obtempérer », au cours de laquelle des policiers dont la vie était mise en danger par un conducteur multirécidiviste, se sont vus dans l’obligation de faire usage de leurs armes afin de se protéger. La mort malheureuse de la passagère du véhicule, n’a pas manqué d’enflammer la classe politique « islamo-gauchiste » qui, en la personne de Jean-Luc Mélenchon n’a rien trouvé de mieux que d’accabler la police nationale avec son fameux et détestable « la police tue ». Ensuite ce fut ce médecin militaire sauvagement tué à Marseille devant les yeux de ses enfants qu’il allait chercher à l’école. Pour lui, pas de déclarations politiques fracassantes, pas de soutien officiel, pas de marche blanche. Une mort devenue dramatiquement ordinaire dans notre pays, pour un homme qui avait décidé de consacrer sa vie aux autres. Enfin, dans le village de Clessé en Bourgogne, s’est produit l’assassinat à coups de couteau de cette jeune fille de 14 ans, par celui que l’on présente comme son « petit ami », également âgé de 14 ans.

Ces différents drames qui se sont joués à quelques jours d’intervalle et à quelques centaines de kilomètres de distance les uns des autres, sont la parfaite illustration de ce que notre société et, au-delà, notre pays est en train de devenir. La France « orange mécanique » ne cesse de se révéler sous nos yeux sans qu’apparemment nos gouvernants ne daignent prendre la mesure des choses. Bien plus, ils persistent dans un refus de voir la réalité sécuritaire telle que qu’elle se présente désormais dans notre pays, n’hésitant plus à mentir de façon éhontée pour cacher leur lâcheté, leur incurie et leur incompétence à résoudre ce problème devenu, au fil du temps, crucial pour notre avenir et celui de nos enfants.

Bien sûr, comme à l’accoutumée, avons nous eu droit aux déclarations martiales d’un président de la République complètement dépassé par les événements. Bien sûr, s’en sont suivies des annonces toutes aussi démagogiques les unes que les autres. Et bien sûr, soyons certain que rien ne sera fait, parce qu’en réalité la peur a aujourd’hui changé de camp pour se loger au plus profond d’un appareil d’État qui ne craint plus qu’une seule chose, l’embrasement des banlieues.

C’est pour cette raison majeure que rien ne sera fait pour redonner de la sécurité aux Français. Car c’est avant tout la classe politique de gouvernement qu’il faut changer. Cette caste qui refuse de voir en face les grandes causes génératrices de l’augmentation de la violence dans notre société. Qui refuse de nommer les choses de peur d’être « extrémisée ». Qui fait preuve d’une rare absence lorsqu’elle doit affronter ces sujets destructeurs pour notre intégrité nationale.

Si aucune décision forte n’est prise rapidement afin d’endiguer d’abord, puis d’éradiquer ensuite la poussée criminelle que nous connaissons actuellement, alors l’embrasement de nos villes et de nos villages deviendra sous peu inéluctable. A l’image des hordes barbares du stade de Saint-Denis, ce sont des individus sans foi ni loi qui viendront imposer la violence et la terreur au coeur des familles françaises. Pour éviter cela, de profondes transformations de notre système policier et judiciaire s’imposent. Mais c’est aux politiques de montrer la voie et leur détermination, avant qu’il ne soit trop tard. Les derniers événements montrent malheureusement que nous n’en prenons pas le chemin !

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