La rumeur se confirme : après la tribune d’officiers généraux en deuxième section et de militaires à la retraite, une lettre, cette fois-ci rédigée par des militaires en activité, est sur le point d’être publiée.
Une première, sans doute, dans l’histoire de la grande muette.
Boulevard Voltaire a eu connaissance des « meilleurs extraits » de cette tribune qui pourrait être une véritable bombe.
Elle est adressée à « Monsieur le Président de la République, Mesdames et Messieurs les ministres, parlementaires, officiers généraux, en vos grades et qualités » et évoque le septième couplet de « La Marseillaise » : « Nous entrerons dans la carrière quand nos aînés n’y seront plus. » Un « couplet riche d’enseignement », selon les rédacteurs.
Rappelons ce couplet, dit celui des enfants : « Nous entrerons dans la carrière quand nos aînés n’y seront plus. Nous y trouverons leur poussière, et la trace de leurs vertus. Bien moins jaloux de leur survivre que de partager leur cercueil, nous aurons le sublime orgueil de les venger ou de les suivre. »
« Nos aînés, ce sont des combattants qui ont mérité qu’on les respecte. Ce sont par exemple les vieux soldats dont vous avez piétiné l’honneur ces dernières semaines […] Ces gens qui ont lutté contre tous les ennemis de la France, vous les avez traités de factieux alors que leur seul tort est d’aimer leur pays et de pleurer sa visible déchéance. Dans ces conditions, c’est à nous, qui sommes récemment entrés dans la carrière, d’entrer dans l’arène pour avoir simplement l’honneur d’y dire la vérité. »
La perspective de la menace d’une guerre civile en France est clairement évoquée : « La guerre civile couve en France et vous le savez parfaitement. »
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