Lors d’une interview, Assa Traoré a déclaré que « les hommes noirs et arabes ne sont pas en sécurité » en France.
En réponse, Mila, la jeune lycéenne qui a reçu de nombreuses menaces pour avoir critiqué l’Islam, lui a fait une réponse via les réseaux sociaux, ce qui a provoqué des réactions partagées.
Celle qui veut rendre justice à son frère, Adama Traoré, mort à 24 ans à la suite d’un contrôle d’identité musclé, a été interviewé par le journal Jeune Afrique. Assa Traoré a une fois de plus parlé de son combat. Elle dénonce principalement les violences policières et milite contre le racisme, par le biais de son collectif La Vérité Pour Adama.
Elle a également rappelé que, selon elle, les personnes « issues de l’immigration ou des communautés » sont systématiquement visées par les forces de l’ordre. Engagée, celle qui n’a pas fait le deuil de son frère explique faire obstacle « à cette machine de guerre qu’est l’État français, à sa police et à son appareil judiciaire ». Elle déclare que « tous les jeunes des quartiers populaires peuvent potentiellement mourir entre les mains de la police », ajoutant que « les hommes noirs et arabes ne sont pas en sécurité » en France.
Les jeunes filles blanches non plus (je sais de quoi je parle) 😉 https://t.co/kngGYt5Ym1
— Mila (@magicalorrs) February 6, 2021
Mila a répondu du tac au tac à Assa Traoré, à propos de l’insécurité qu’elle aborde. « Les jeunes filles blanches non plus (je sais de quoi je parle) », a twitté la jeune lycéenne qui a reçu plus de 50 000 menaces de mort et de viol pour avoir critiqué l’islam en janvier 2020, dans une vidéo qu’elle avait publiée sur Instagram en réponse aux insultes sur son homosexualité.
Les réponses sur les réseaux sociaux ne se sont pas fait attendre et Mila s’est retrouvée au cœur d’une polémique. D’un côté, certains étaient d’accord avec la réponse de Mila, mais d’autres ont estimé que cette réponse était une provocation de sa part. L’adolescente s’est retrouvée immergée sous une nouvelle vague de menaces.
La jeune fille, originaire de l’Isère, avait dû quitter son lycée dès janvier 2020, sa vie étant mise en danger à cause des nombreuses menaces de mort dont elle faisait l’objet. Ella avait alors été recueillie en février dans un lycée du ministère des Armées, qu’elle a dû quitter également, ayant involontairement divulgué le nom de l’internat où elle réside. L’adolescente poursuit son cursus scolaire à distance et doit vivre « bunkerisée », ainsi que l’avait précisé son avocat en novembre dernier.
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