Ceux qui espéraient qu’Emmanuel Macron expliquerait ce qu’il compte faire en 2020, notamment sur la réforme des retraites, seront déçus.
Ceux qui présumaient qu’il n’annoncerait rien de nouveau ont été confortés dans leur opinion.
On a eu le droit, pendant un peu plus d’un quart d’heure, à un discours convenu, un tissu de lieux communs, un éloge d’une politique qui commence à porter ses fruits.
Avec une particularité toutefois : notre Président se fait tout petit, associant les Français à sa réussite. « Tout cela, nous l’avons fait ensemble », leur dit-il.
Incroyable ! Jupiter, de son Olympe, est descendu sur le plancher des vaches et se présente comme l’humble serviteur de la France !
Ceux qui présumaient qu’il n’annoncerait rien de nouveau ont été confortés dans leur opinion.
On a eu le droit, pendant un peu plus d’un quart d’heure, à un discours convenu, un tissu de lieux communs, un éloge d’une politique qui commence à porter ses fruits.
Avec une particularité toutefois : notre Président se fait tout petit, associant les Français à sa réussite. « Tout cela, nous l’avons fait ensemble », leur dit-il.
Incroyable ! Jupiter, de son Olympe, est descendu sur le plancher des vaches et se présente comme l’humble serviteur de la France !
Un discours bien construit où, après avoir rappelé qu’il pensait aux personnes qui connaissent la maladie ou la solitude, après avoir rendu hommage à tous ceux qui sont à la tâche et nous protègent, il souligne les premiers résultats de sa politique économique, qui nous encourage « à poursuivre le mouvement engagé ».
D’où la conclusion, qui vient naturellement : il ne faut jamais renoncer, il faut continuer de « transformer notre pays » pour le rendre « plus fort, plus juste, plus humain ».
D’où la conclusion, qui vient naturellement : il ne faut jamais renoncer, il faut continuer de « transformer notre pays » pour le rendre « plus fort, plus juste, plus humain ».
Une transition qui tombe à pic pour évoquer la réforme des retraites.
C’est un « projet de justice et de progrès social » qui sera « mené à son terme ».
Notre Président entend « les peurs, les angoisses » que suscite ce projet, mais aussi « les manipulations ».
Il ne faut surtout pas s’inquiéter : « Sa seule boussole sera l’intérêt de notre pays ».
Il charge son Premier ministre de trouver la voie d’un compromis avec les organisations syndicales qui le voudront.
Rien sur les aspects les plus contestés de sa réforme comme l’âge d’équilibre, rien sur la philosophie de ce projet, forcément bon puisqu’il est juste.
C’est un « projet de justice et de progrès social » qui sera « mené à son terme ».
Notre Président entend « les peurs, les angoisses » que suscite ce projet, mais aussi « les manipulations ».
Il ne faut surtout pas s’inquiéter : « Sa seule boussole sera l’intérêt de notre pays ».
Il charge son Premier ministre de trouver la voie d’un compromis avec les organisations syndicales qui le voudront.
Rien sur les aspects les plus contestés de sa réforme comme l’âge d’équilibre, rien sur la philosophie de ce projet, forcément bon puisqu’il est juste.
Notre don Juan aurait pu s’arrêter là dans son entreprise de séduction.
Mais il ne pouvait pas ne pas citer la baisse de l’impôt sur le revenu dans le budget 2020, la revalorisation prochaine des enseignants et des soignants et le nouveau modèle écologique qu’il met en place, toujours avec l’aide des Français.
Et, bien sûr, il insiste sur cette décennie, qui doit être celle « de l’unité retrouvée de notre pays », exprimant sa détermination contre les forces opposées à l’unité nationale.
Mais il ne pouvait pas ne pas citer la baisse de l’impôt sur le revenu dans le budget 2020, la revalorisation prochaine des enseignants et des soignants et le nouveau modèle écologique qu’il met en place, toujours avec l’aide des Français.
Et, bien sûr, il insiste sur cette décennie, qui doit être celle « de l’unité retrouvée de notre pays », exprimant sa détermination contre les forces opposées à l’unité nationale.
La péroraison est admirable.
En quelques phrases, il nous étourdit, cajolant les maires, si précieux, flattant les Français sur lesquels il sait « pouvoir compter », ajoutant « Je vous en sais capables ».
Oui, il croit en nous, en notre capacité de transformer la France, de faire « une décennie française et européenne » !
C’est un « honneur » pour lui de nous servir !
Dire que de méchantes langues lui reprochaient son arrogance.
Peu probable qu’il ait convaincu, mais c’est sans conteste un bon comédien.
Philippe Kerlouan
En quelques phrases, il nous étourdit, cajolant les maires, si précieux, flattant les Français sur lesquels il sait « pouvoir compter », ajoutant « Je vous en sais capables ».
Oui, il croit en nous, en notre capacité de transformer la France, de faire « une décennie française et européenne » !
C’est un « honneur » pour lui de nous servir !
Dire que de méchantes langues lui reprochaient son arrogance.
Peu probable qu’il ait convaincu, mais c’est sans conteste un bon comédien.
Philippe Kerlouan
A chaque fois qu'il dit quelque chose, comprendre le contraire.
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