Rubrique : pénibles.

Régis de Castelnau

Les britanniques sont pénibles. Tout le monde le sait.

 Ils élisent un faux clown premier ministre qui respecte leur vote et déclame les vers de l’Iliade en grec ancien avec le ton.

 Ils connaissent le foot mieux que personne. Et le rugby aussi.
Ils ont inventé la pop music.
Ils sont venu chez nous pour nous emmerder pendant cent ans.
Le méridien de Greenwich passe chez eux.
Ils se servent du yard, unité de mesure de longueur. Qui mesure trois pieds, soit la moitié d'une toise. Et quatre yards égalent aussi trois aunes, soit douze pieds.
Et voilà qu’au moment du centenaire de la première guerre mondiale, ils nous ont gentiment montré ce qu’était l’émotion d’une commémoration.
Et que pour cela il valait mieux éviter les concerts de rap et le jogging entre les tombes.
Cela montre un attachement à leur pays et un rapport particulier à leur Histoire.
Pour l’expliquer et l’illustrer, ils font des films. Des films de guerre grandioses.

Le très fort « Dunkerke » de Nolan, « Les heures sombres » de Joe Wright où l’on voit un ivrogne magnifique décider que « we shall never surrender. »
Et maintenant « 1917 » de Sam Mendes. Simplement admirable.
La première guerre mondiale traitée en plans séquences qui nous y immergent quasi-physiquement. Aucun pathos, la guerre y est avec sa violence et son absurdité humaine.
Il y a du courage aussi, du devoir, de la souffrance, de l’émotion et de la fraternité.
Le plus grand film sur la première guerre mondiale ?
Assurément comme « Requiem pour un massacre » de Klimov l’est pour la deuxième.
Philippe a raison.
Pendant ce temps, en France, on produit « Les petits mouchoirs » « Les Tuches » « L’élève Ducobu II » et « All inclusive ».
On annonce un « de Gaulle » pour avril avec Lambert Wilson (!) dans le rôle du Général !

Oscours d’avance !
 

 

1917 - Bande-annonce Officielle VOST [Au cinéma le 15 janvier]

Universal Pictures France