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jeudi 2 janvier 2020

De Gaulle, Gambetta… en 2020, Macron sur les traces du passé glorieux de la France

  



La France célébrera en 2020 les 80 ans de l’appel du 18 juin 1940 lancé par le général de Gaulle, mais aussi les 130 ans de la naissance de l’ancien président et les 50 ans de sa disparition. BBC/AFP


 
Le chef de l’Etat va enchaîner les commémorations cette année, en particulier autour du général de Gaulle. Son but : doper le sentiment national dans un pays divisé.

 L'Histoire, comme un refuge. Lorsque l'unité nationale menace de se fissurer et que la météo sociale vire à l'orage, quoi de mieux qu'invoquer les mânes du glorieux passé français ?

Emmanuel Macron, qui navigue depuis son élection par très gros temps, entre la quasi-insurrection des Gilets jaunes et un mouvement social d'ampleur contre la réforme des retraites, entend multiplier en 2020 les commémorations.
Comme Nicolas Sarkozy et François Hollande l'avaient fait avant lui à mi-quinquennat, alors qu'ils étaient confrontés à une forte impopularité, pour fédérer le pays autour de son histoire commune, et redorer au passage leur blason présidentiel.

Si la référence d'Emmanuel Macron reste, selon l'un de ses fidèles, « le Clemenceau de 1906, celui qui fut confronté à des crises sociales d'ampleur et à de grandes grèves », c'est dans les pas du général de Gaulle qu'il s'inscrira en 2020 à l'occasion d'un triple anniversaire : les 130 ans de la naissance du « grand Charles » à Lille, les 50 ans de sa disparition, et les 80 ans de l'appel du 18 juin 1940 depuis la radio de Londres.


Pour l'occasion, au-delà des cérémonies traditionnelles, il se rendra le 9 novembre prochain en pèlerinage à Colombey-les-Deux-Eglises, en Haute-Marne, où le général est inhumé.
Son entourage promet « de grandes surprises »

Il lui rendra surtout un hommage inédit le 7 mai à Montcornet, dans l'Aisne.
Une semaine après le début de l'offensive du Troisième Reich contre la France, la Belgique et les Pays-Bas, le colonel de Gaulle, 49 ans, y mena en 1940 l'une des rares contre-attaques à la tête de la 4e division française cuirassée et de ses 85 chars.
Défait par la 10e Panzerdivision allemande, le futur président confiera dans ses Mémoires qu'il forgea ce jour-là sa détermination à combattre l'Allemagne nazie : « Ce que j'ai pu faire par la suite, c'est ce jour-là que je l'ai résolu ».

Un message inspirant pour son jeune successeur, dont l'entourage promet de « grandes surprises » en cette année à forte tonalité historique.
Car Macron célébrera aussi le 150e anniversaire de la proclamation de la République par Léon Gambetta, le 4 septembre 1870.
Cela fait plusieurs semaines qu'il creuse ce sillon autour de « l'art d'être français », comme il l'avait fait lors de son itinérance de 2018.

leparisien

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