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jeudi 16 juin 2016

Pour Philippe Martinez, lancer des pavés, c'est "se défendre"


Publié le lepoint.fr

 
Ces photos, prises par la préfecture de police, circulent sur les réseaux sociaux.  
 
Ces photos, prises par la préfecture de police, circulent sur les réseaux sociaux. © Capture d'écran / Twitter

Exercice d'équilibriste : le secrétaire général de la CGT justifie que ses militants lancent des pavés... en déclinant toute responsabilité dans les heurts.

 Un militant portant une chasuble de la CGT se baisse pour saisir un pavé dans chaque main : ces photos, prises par la préfecture de police, circulent sur les réseaux sociaux.
Abondamment commentés par les internautes, ces clichés ont été expliqués jeudi matin sur RTL par Philippe Martinez.
Le secrétaire général du syndicat a défendu ses troupes, affirmant sans ciller que les manifestants de la CGT n'ont fait que se défendre en lançant ces pavés : « Chacun essaie de se défendre, car c'est assez violent, ce genre de contacts. »


Et de poursuivre son argumentaire en affirmant que « plutôt que de se retourner contre les casseurs, [les policiers] ont sans doute reçu l'ordre de charger les manifestants », dénonçant « un procès d'intention » contre la CGT.

« Nous disons à chaque fois qu'il y a des problèmes dans les ordres qui sont donnés aux policiers.
Il n'y a pas que nous qui le disons : le 5 mai dernier, un responsable d'un syndicat de policiers a expliqué qu'ils avaient ordre de ne pas intervenir sur les casseurs, et précise que le gouvernement veut décrédibiliser les mouvements sociaux », faisant référence aux récentes déclarations du secrétaire général du syndicat Alliance, majoritaire chez les policiers.

« Aucune responsabilité » quant aux actions des casseurs Philippe Martinez a affirmé mercredi soir que son syndicat « ne portait aucune responsabilité sur ce qui se passait en marge des manifestations », après les critiques de Manuel Valls.
 « Le Premier ministre a laissé entendre qu'il y aurait complicité entre le service d'ordre de la CGT et les casseurs », a-t-il dénoncé sur France 2, en parlant de « provocations ».
Selon lui, il n'y a « aucune relation entre ce que font les casseurs et les manifestants ».
 « Cela fait trois mois qu'on dit au gouvernement : il faut stopper les casseurs », martèle-t-il.
Pour le leader de la CGT, qui a rendez-vous vendredi matin avec la ministre du Travail, Myriam El Khomri, « la sagesse voudrait que le gouvernement suspende le débat parlementaire » de sorte que « la sérénité revienne ».

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