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samedi 18 juin 2016

Il a fallu du courage à ce policier pour refuser de serrer la main !


         

Le 18/06/2016


Ce policier, dont on ne peut que se sentir solidaire, a osé dire tout haut ce que pensent bon nombre de ses collègues et de Français.

Il a fallu du courage à ce policier qui, à l’issue de l’hommage rendu aux deux victimes de Magnanville, a refusé de serrer la main du chef de l’État et de son Premier ministre.
Un courage certain, car lorsque l’on est un fonctionnaire dont la carrière dépend de ceux qui gouvernent, on peut toujours s’attendre à des représailles.
D’après ce que l’on sait, le policier a pu échanger quelques mots avec Manuel Valls.
 On voit d’ailleurs, sur les vidéos, le Premier ministre qui s’arrête et qui fait un pas en direction du policier tout en se dressant sur ses ergots.
Le regard fixe, il semble déjà défier ce « petit fonctionnaire » qui ose refuser la main qui lui est tendue.
Crime de lèse-majesté, pour lequel il faudra sans doute trouver un coupable.
Il sera, bien entendu, toujours possible de gloser sur la pertinence d’une telle attitude en pareille circonstance.
Mais il faut retenir deux choses.
Tout d’abord, compte tenu de l’état d’esprit général qui règne dans le pays, et dans la police en particulier, ce n’est pas seulement l’affront d’une main refusée que Hollande et Valls auraient pu essuyer, mais celui d’un ensemble de policiers leur tournant le dos, comme cela a pu s’observer, il y a peu, à New York face au maire, suite au meurtre de deux policiers de la ville.

Ensuite, les raisons de ce geste, que le policier concerné a tenter d’expliquer à Valls, mais que ce dernier a esquivées en s’éloignant rapidement : épuisement, manque de moyens, campagnes de dénigrement, nombreux blessés au cours des dernières manifestations…
Ce que veulent les policiers, ce sont des actes et non des discours éculés.
 Ce policier, dont on ne peut que se sentir solidaire, a osé dire tout haut ce que pensent bon nombre de ses collègues et de Français.
Le problème est qu’au-delà des nouvelles promesses proférées lors de son discours, et qu’il sera dans l’incapacité de tenir tant il est dépassé par les événements, Hollande, une fois de plus, est à côté de la plaque.

Toute la question, pour lui et son gouvernement d’incapables, est de durer encore quelques mois.
De donner le change par tous les moyens, y compris en surfant sur le désespoir de celles et de ceux qui n’ont plus, aujourd’hui, que les yeux pour pleurer les êtres chers qu’ils ont perdus.

Si d’aucuns, sans doute, ne manqueront pas de trouver le geste de ce policier déplacé, comment jugeront-ils les actes de ceux qui devraient assurer la sécurité des Français ?

Comment considéreront-ils le peu de cas qui est fait de la vie et de l’intégrité physique des policiers exposés chaque jour aux terroristes, aux casseurs et aux délinquants de tout poil ?

Messieurs Hollande, Valls et Cazeneuve, vous avez eu beaucoup de chance de ne pas être hués par celles et ceux pour lesquels vous n’avez, en réalité, aucune considération.

Mais c’est vrai que vous ne risquiez pas grand-chose face à la peine d’une assemblée dont les pensées allaient vers celui et celle qu’elle avait perdus dans les circonstances dramatiques dont vous portez et porterez à jamais la responsabilité.

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