Par la rédaction pour La Voix du Nord, Publié le 15/05/2015
PAR ROBERT LEFEBVRE
PAR ROBERT LEFEBVRE
David Bouquet occupe l’ancienne usine Pennel, elle même traversée par un passage où se rassemblent les squatteurs.
Victime de deux cambriolages en moins de deux semaines, David Bouquet n’en peut plus.
En cause, selon lui, une bande d’individus squattant sous ses fenêtres face à l’UFR LEA et au restaurant universitaire.
« Je ne peux plus dormir chez moi. Depuis un mois, c’est devenu un enfer. Le week-end dernier, ils sont entrés par effraction dans l’atelier. Ont littéralement défoncé une porte. Ils m’ont volé du matériel, un instrument de musique, un téléphone, une table de salon. Ils ont même uriné dans le salon. »
Ils. Ce sont, d’après l’artiste peintre, un groupe de jeunes individus qui se réunit quotidiennement dans le passage reliant la station de métro Charles-de-Gaulle à l’UFR LEA et au restaurant universitaire Crouy.
« De 11 heures à plus de minuit, c’est un véritable lieu de trafic de drogue. Ils sont là, ils traînent, ils dégradent. Ils regardent chez moi à travers les fenêtres. Ils pissent sur ma porte, c’est devenu insupportable. Au début, j’ai essayé de parler avec eux. Tout ce que j’ai reçu en retour, ce sont des menaces. Maintenant c’est fini. Quand je les croise, je ne leur réponds plus. »
Une situation qui rappelle celle vécue par la famille Godefroy dans le quartier du Pile.
D’autres riverains victimes
David Bouquet a déposé plainte cette semaine pour les deux cambriolages dont il a été victime.
Une enquête a été ouverte par la police.
Des relevés d’empreintes ont été effectués dans l’atelier.
Mais l’artiste peintre n’est pas le seul victime d’incivilités dans le secteur.
Le restaurant universitaire, situé juste en face, a lui été victime d’une tentative de cambriolage lundi soir.
« Les dégradations et tentative d’intrusion sont régulières , confirme-t-on au restaurant. À chaque fois, nous déposons plainte. Ça ira mieux quand on aura déménagé. »
Car L’UFR LEA et le restaurant du Crouy quitteront le secteur en septembre 2016.
D’autres riverains ont aussi été cambriolés ces dernières semaines.
La bande pourrait aussi être à l’origine de l’attaque à main armée perpétrée fin avril contre une supérette de la rue de Lille.
Ce soir-là, deux individus cagoulés avaient braqué le commerçant qui n’avait pas hésité à tenter de les rattraper.
Mais, rue de Crouy, à proximité du passage squatté, le commerçant avait été pris à partie par un groupe d’individus venu épauler le braqueur en difficulté.
Dans ce dossier, l’enquête de police est toujours en cours.
Fermer le passage ?
David Bouquet n’espère qu’une chose : que ce triste passage soit fermé, une fois que l’UFR et le restaurant universitaire auront déménagé : « C’est le seul moyen de rendre un peu de tranquillité à la rue. »
D’ici là, l’artiste-peintre n’occupera plus son atelier que pour travailler.
« Plus question de vivre là. Il faut que ce lieu culturel perdure, peut-être dans un cadre associatif, mais moi je ne peux pas vivre à longueur de journée, cloîtré avec des persiennes baissées. »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Ici, les commentaires sont libres.
Libres ne veut pas dire insultants, injurieux, diffamatoires.
À chacun de s’appliquer cette règle qui fera la richesse et l’intérêt de nos débats.
Les commentaires injurieux seront supprimés par le modérateur.
Merci d’avance.