Le 7 décembre 2014
Notre ministre de l’Éducation nationale, la très ambitieuse Najat Vallaud-Belkacem, s’est fait siffler.
En représentation au Palais de la Découverte, jeudi dernier, pour y exposer sa « stratégie pour rendre les mathématiques plus attractives », notre ministre de l’Éducation nationale, la très ambitieuse Najat Vallaud-Belkacem, s’est fait siffler.
Par des gens sûrement mauvais en mathématiques puisqu’ils estiment que le compte n’y est pas.
Pour faire son show, la belle Najat s’était pourtant entourée d’éminences : la spationaute Claudie Haigneré, aujourd’hui patronne du musée, et Cédric Villani, célèbre mathématicien, médaille Fields 2010.
Entre autres.
Donc, Najat poursuit le grand œuvre défini par la loi du 8 juillet 2013, dite « pour la refondation de l’école de la République ».
Une refondation qui porte cette fois un bel intitulé : ça s’appelle « Stratégie mathématiques – l’école change avec vous ».
Un grand projet, que dis-je, une révolution, présentée en une phrase : « Pourquoi une Stratégie mathématiques ? » (sic).
Pourquoi, en effet. Mais avant de réfléchir au fond, voyons déjà la forme : Stratégie (et pourquoi une majuscule ?) au singulier, mathématiques au pluriel.
Pour qui prétend inculquer les notions fondamentales du français aux générations montantes, bravo !
Car soit il s’agit d’une stratégie mathématique particulière née du cerveau fécond de la ministre, soit de stratégies mathématiques à vocations diverses (pour résorber le chômage, faire baisser la dette, respecter la promesse d’embaucher 60.000 enseignants ?).
Il faut choisir.
Hélas, le slogan est à la hauteur du propos : un grand n’importe quoi.
Car la France souffre d’un mal profond : elle sait fabriquer des Villani (nous avons les meilleurs mathématiciens du monde), mais hélas, « l’innumérisme » y fait des ravages (40.000 élèves recensés) et « constitue, comme l’illettrisme, une problématique sociale et civique », nous dit le ministère.
C’est la problématique des problèmes, en somme.
Et pour les résoudre, notre ministre veut offrir aux élèves « une image rénovée des mathématiques ».
Un enseignement à base « d’outils modernes », avec une pincée « d’approches nouvelles et transversales » sans oublier la « dimension ludique » pour parfaire le tout.
Et surtout, car c’est essentiel, en introduisant dans les équations le « souci d’égalité entre les filles et les garçons ».
À cet effet « Un effort particulier sera porté à l’identification des stéréotypes sexués dans l’écriture des exercices et à l’accompagnement des enseignants sur ce sujet », dit Najat au quotidien 20 Minutes.
« Il faut proposer aux élèves des questions qui font sens pour eux dans leur approche des mathématiques, en utilisant des problèmes ancrés dans le réel », dit la ministre, car « aujourd’hui, près de 10 % des jeunes Français de 17 ans rencontrent des difficultés pour conduire un calcul dans des situations simples ».
On s’étonnera après cela que la France soit en faillite…
Je n’ai pas fait l’ENA, pas de Math sup’ ni de Math spé’, pas d’école de commerce ni de calcul dans les étoiles.
D’ailleurs, dans mon enfance, on ne faisait pas de « mathématiques » à l’école primaire.
On se contentait plus modestement de faire « du calcul ».
Et plus tard même, j’ai eu un prof en classe de troisième qui nous entrainait au calcul mental.
De manière ludique.
Déjà.
Alors, avant de se gargariser de formules pompeuses, on pourrait peut-être redonner leur nom aux choses ?
Nos mères, qui n’étaient pas idiotes et savaient gérer un budget bien mieux que MM. Sapin, Hollande et consorts, suivaient durant leur scolarité des cours « d’économie ménagère ».
Un truc diablement concret où elles apprenaient que lorsqu’on a 10 euros on n’en dépense pas 50.
Elles savaient calculer les pourcentages, distinguer dans un emprunt le principal et les intérêts, connaissaient la différence entre les actions et les obligations…
Elles quittaient l’école armées pour affronter la vie, mieux qu’avec une licence de maths aujourd’hui.
Mais ça, encore une fois, c’était avant…
Par des gens sûrement mauvais en mathématiques puisqu’ils estiment que le compte n’y est pas.
Pour faire son show, la belle Najat s’était pourtant entourée d’éminences : la spationaute Claudie Haigneré, aujourd’hui patronne du musée, et Cédric Villani, célèbre mathématicien, médaille Fields 2010.
Entre autres.
Donc, Najat poursuit le grand œuvre défini par la loi du 8 juillet 2013, dite « pour la refondation de l’école de la République ».
Une refondation qui porte cette fois un bel intitulé : ça s’appelle « Stratégie mathématiques – l’école change avec vous ».
Un grand projet, que dis-je, une révolution, présentée en une phrase : « Pourquoi une Stratégie mathématiques ? » (sic).
Pourquoi, en effet. Mais avant de réfléchir au fond, voyons déjà la forme : Stratégie (et pourquoi une majuscule ?) au singulier, mathématiques au pluriel.
Pour qui prétend inculquer les notions fondamentales du français aux générations montantes, bravo !
Car soit il s’agit d’une stratégie mathématique particulière née du cerveau fécond de la ministre, soit de stratégies mathématiques à vocations diverses (pour résorber le chômage, faire baisser la dette, respecter la promesse d’embaucher 60.000 enseignants ?).
Il faut choisir.
Hélas, le slogan est à la hauteur du propos : un grand n’importe quoi.
Car la France souffre d’un mal profond : elle sait fabriquer des Villani (nous avons les meilleurs mathématiciens du monde), mais hélas, « l’innumérisme » y fait des ravages (40.000 élèves recensés) et « constitue, comme l’illettrisme, une problématique sociale et civique », nous dit le ministère.
C’est la problématique des problèmes, en somme.
Et pour les résoudre, notre ministre veut offrir aux élèves « une image rénovée des mathématiques ».
Un enseignement à base « d’outils modernes », avec une pincée « d’approches nouvelles et transversales » sans oublier la « dimension ludique » pour parfaire le tout.
Et surtout, car c’est essentiel, en introduisant dans les équations le « souci d’égalité entre les filles et les garçons ».
À cet effet « Un effort particulier sera porté à l’identification des stéréotypes sexués dans l’écriture des exercices et à l’accompagnement des enseignants sur ce sujet », dit Najat au quotidien 20 Minutes.
« Il faut proposer aux élèves des questions qui font sens pour eux dans leur approche des mathématiques, en utilisant des problèmes ancrés dans le réel », dit la ministre, car « aujourd’hui, près de 10 % des jeunes Français de 17 ans rencontrent des difficultés pour conduire un calcul dans des situations simples ».
On s’étonnera après cela que la France soit en faillite…
Je n’ai pas fait l’ENA, pas de Math sup’ ni de Math spé’, pas d’école de commerce ni de calcul dans les étoiles.
D’ailleurs, dans mon enfance, on ne faisait pas de « mathématiques » à l’école primaire.
On se contentait plus modestement de faire « du calcul ».
Et plus tard même, j’ai eu un prof en classe de troisième qui nous entrainait au calcul mental.
De manière ludique.
Déjà.
Alors, avant de se gargariser de formules pompeuses, on pourrait peut-être redonner leur nom aux choses ?
Nos mères, qui n’étaient pas idiotes et savaient gérer un budget bien mieux que MM. Sapin, Hollande et consorts, suivaient durant leur scolarité des cours « d’économie ménagère ».
Un truc diablement concret où elles apprenaient que lorsqu’on a 10 euros on n’en dépense pas 50.
Elles savaient calculer les pourcentages, distinguer dans un emprunt le principal et les intérêts, connaissaient la différence entre les actions et les obligations…
Elles quittaient l’école armées pour affronter la vie, mieux qu’avec une licence de maths aujourd’hui.
Mais ça, encore une fois, c’était avant…
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