Casses dans le grand Sud : malgré les soupçons, ils repartent libres...
Sept personnes d'une même famille du Tarn-et-Garonne viennent de comparaître devant le tribunal correctionnel de Toulouse pour «association de malfaiteurs» et «vols».
Une famille de la communauté des gens du voyage «connue comme le loup blanc», selon le président Vergnes, active dans plusieurs départements et surveillée par les enquêteurs de la gendarmerie pendant des mois.
Ces investigations ont conduit à leur arrestation en avril 2013.
Après dix-huit mois d'instruction, une journée d'audience a été consacrée à l'examen du dossier devant le tribunal correctionnel.
François Mathurin, dit «Babao», 47 ans est «le patriarche».
L'homme cumule de longues années de prison et comparaissait pour 35 délits.
Des vols dans des magasins d'optique, des bureaux de tabac ou encore des arrachages de distributeur bancaire automatique qui ont été commis dans plusieurs départements d'avril 2012 à avril 2013. «C'est le chef d'orchestre, l'organisateur du groupe», a estimé le procureur Denis Chausserie-Lapree.
Le patriarche est resté calme et droit comme un i dans le box, silencieux malgré les éléments reprochés.
À ses côtés, son neveu, James, 29 ans, poursuivi pour 13 faits.
Il a été obligé de reconnaître le braquage d'un bureau de tabac, difficile à nier à cause d'une de ses chaussures oubliée sur place.
Pour le reste, même ligne de défense que son oncle : il nie en bloc.
Même chose pour Maurice, le cousin, lui aussi détenu depuis le mois d'avril 2013.
«J'ai juste acheté des cartouches de cigarettes, c'est tout».
Des cartouches qui provenaient d'un braquage d'un bureau de tabac en Dordogne.
«Un bureau de tabac dévalisé à trois reprises», a précisé le président Vergnes.
À leur côté leur cousin, le plus jeune, Joseph, 23 ans.
Le procureur a repris les charges qui pesaient sur chacun des prévenus.
«On a affaire à une délinquance où rien n'est laissé au hasard».
Dans ce dossier, on a «dix véhicules volés et utilisés pour commettre les faits puis détruits».
Mais aussi «un préjudice économique important, des dizaines de milliers d'euros», a rappelé le magistrat.
Mais les avocats de la défense, Me Pierre Le Bonjour et Me Caroline Marty-Daudibertières, ont longuement démonté l'absence de preuve casse après casse, vol après vol, et ont mis en lumière le peu d'éléments objectifs à charge contre «le clan».
Me Édouard Martial a résumé : «Contre François Mathurin, il n'existe aucune certitude dans ce dossier ! Les soupçons ne font pas les preuves. Où sont-elles ? Elles n'existent pas !»
Des plaidoiries entendues par le tribunal (voir l'encadré).
Tous les prévenus incarcérés ont été libérés et passeront la fin d'année en famille…
Une famille de la communauté des gens du voyage «connue comme le loup blanc», selon le président Vergnes, active dans plusieurs départements et surveillée par les enquêteurs de la gendarmerie pendant des mois.
Ces investigations ont conduit à leur arrestation en avril 2013.
Après dix-huit mois d'instruction, une journée d'audience a été consacrée à l'examen du dossier devant le tribunal correctionnel.
François Mathurin, dit «Babao», 47 ans est «le patriarche».
L'homme cumule de longues années de prison et comparaissait pour 35 délits.
Des vols dans des magasins d'optique, des bureaux de tabac ou encore des arrachages de distributeur bancaire automatique qui ont été commis dans plusieurs départements d'avril 2012 à avril 2013. «C'est le chef d'orchestre, l'organisateur du groupe», a estimé le procureur Denis Chausserie-Lapree.
Le patriarche est resté calme et droit comme un i dans le box, silencieux malgré les éléments reprochés.
À ses côtés, son neveu, James, 29 ans, poursuivi pour 13 faits.
Il a été obligé de reconnaître le braquage d'un bureau de tabac, difficile à nier à cause d'une de ses chaussures oubliée sur place.
Pour le reste, même ligne de défense que son oncle : il nie en bloc.
Même chose pour Maurice, le cousin, lui aussi détenu depuis le mois d'avril 2013.
«J'ai juste acheté des cartouches de cigarettes, c'est tout».
Des cartouches qui provenaient d'un braquage d'un bureau de tabac en Dordogne.
«Un bureau de tabac dévalisé à trois reprises», a précisé le président Vergnes.
La défense démine
James, 26 ans, Michaël, 29 ans et Yohan, 23 ans, les fils de François Mathurin comparaissaient libres.À leur côté leur cousin, le plus jeune, Joseph, 23 ans.
Le procureur a repris les charges qui pesaient sur chacun des prévenus.
«On a affaire à une délinquance où rien n'est laissé au hasard».
Dans ce dossier, on a «dix véhicules volés et utilisés pour commettre les faits puis détruits».
Mais aussi «un préjudice économique important, des dizaines de milliers d'euros», a rappelé le magistrat.
Mais les avocats de la défense, Me Pierre Le Bonjour et Me Caroline Marty-Daudibertières, ont longuement démonté l'absence de preuve casse après casse, vol après vol, et ont mis en lumière le peu d'éléments objectifs à charge contre «le clan».
Me Édouard Martial a résumé : «Contre François Mathurin, il n'existe aucune certitude dans ce dossier ! Les soupçons ne font pas les preuves. Où sont-elles ? Elles n'existent pas !»
Des plaidoiries entendues par le tribunal (voir l'encadré).
Tous les prévenus incarcérés ont été libérés et passeront la fin d'année en famille…
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