C'est ce qu'on appelle manquer à sa promesse. Selon le Canard Enchaîné daté du mardi 30 décembre, François Hollande n'a plus l'intention de modifier le mode de scrutin des élections législatives en introduisant une dose de proportionnelle.
Ce qui faisait pourtant partie de ses propositions de campagne lors de la présidentielle de 2012.
L'introduction d'une dose de proportionnelle aux élections législatives permettrait d'élire des députés présents sur une liste en fonction du pourcentage obtenu par leur parti, même s'ils n'arrivent pas en tête du scrutin.
Un tel système permettrait à des partis politiques comme Europe Ecologie - Les Verts ou le Front National d'être davantage représentés, ce qui va à l'encontre de l'intérêt des partis dominants que sont le PS et l'UMP.


"150 députés FN à l'Assemblée"

D'après l'hebdomadaire satirique, François Hollande ne veut pas endosser la "lourde responsabilité" d'envoyer "150 députés FN à l'Assemblée".
L'autre crainte du chef de l'Etat est que cela pousserait les écologistes à faire cavalier seul à la présidentielle de 2017 au lieu de privilégier un accord avec le PS, réduisant d'autant les voix espérées par les socialistes.
Le Premier ministre Manuel Valls aurait récemment abondé dans ce sens auprès des dirigeants de son parti : "Un scrutin proportionnel aux législatives inciterait les écolos, assurés de survivre électoralement, à se compter au premier tour de la présidentielle [...]
 Les Verts ont intérêt à appartenir à la maison commune dès le premier tour de la présidentielle, en échange d'un accord aux législatives qui leur assurerait un certain nombre de circonscriptions".

 Pas sûr que le message soit reçu sept sur sept par les principaux concernés.

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