Mardi 30 Décembre 2014 à 13:17 (mis à jour le 30/12/2014 à 14:05)
Par Frédéric Pons
Par Frédéric Pons
Chaque semaine, entre 10 000 et 15 000 allemands manifestent dans les rues contre l'islamisation de leur pays. Photo © SIPA
Immigration. Malgré les appels à l’accueil des immigrés lancés par les Eglises, au nom de la charité, ou par le patronat, qui réclame de la main d’œuvre étrangère pour compenser le recul de la population, une partie de la population allemande fait de plus en plus l’amalgame entre immigration et islamisation.
Elle n’hésite plus à la dire ouvertement.
Depuis octobre, des milliers d’Allemands regroupés par le mouvement Pegida (l’acronyme allemand pour « Européens patriotes contre l’islamisation du pays »), soutenus par la droite populiste et anti-européenne, manifestent pour dénoncer le flux migratoire.
Chaque semaine, ils sont en moyenne 10 000 à 15 000 dans les rues.
Un sondage de l’hebdomadaire Die Zeit montre que près d’un Allemand sur deux (49%) éprouve de la sympathie pour Pegida, 30% disent le soutenir « totalement ».
Ces contestataires viennent de recevoir un soutien important : Hans-Werner Sinn, l’un des plus grands économistes allemands.
Président de l’institut de conjoncture Ifo (Instituts für Wirtschaftsforschung) à Munich, cet universitaire contrebat les thèses dominantes sur l’apport des immigrés à la société allemande.
Une étude récente de l’institut économique ZEW pour la Fondation Bertelsmann a ainsi établi à 3 300 euros ce que rapporte un immigré, en impôts payés et en cotisations sociales versées.
Faux, assure Sinn, dans une étude dont les conclusions sont publiées dans la Frankfurter Allgemeine Zeitung : il estime que le coût réel d’un immigré entraîne au contraire un bilan négatif de 1 800 euros par an pour le fisc allemand.
Son calcul intègre les coûts pour la collectivité (infrastructures, police, défense) « oubliés » par l’institut Zew.
Connu pour son franc-parler, Sinn invite les économistes et les intellectuels allemands à débattre de l’immigration « sans idéologie ».
L’appel vaut aussi pour la France...
source
Depuis octobre, des milliers d’Allemands regroupés par le mouvement Pegida (l’acronyme allemand pour « Européens patriotes contre l’islamisation du pays »), soutenus par la droite populiste et anti-européenne, manifestent pour dénoncer le flux migratoire.
Chaque semaine, ils sont en moyenne 10 000 à 15 000 dans les rues.
Un sondage de l’hebdomadaire Die Zeit montre que près d’un Allemand sur deux (49%) éprouve de la sympathie pour Pegida, 30% disent le soutenir « totalement ».
Ces contestataires viennent de recevoir un soutien important : Hans-Werner Sinn, l’un des plus grands économistes allemands.
Président de l’institut de conjoncture Ifo (Instituts für Wirtschaftsforschung) à Munich, cet universitaire contrebat les thèses dominantes sur l’apport des immigrés à la société allemande.
Une étude récente de l’institut économique ZEW pour la Fondation Bertelsmann a ainsi établi à 3 300 euros ce que rapporte un immigré, en impôts payés et en cotisations sociales versées.
Faux, assure Sinn, dans une étude dont les conclusions sont publiées dans la Frankfurter Allgemeine Zeitung : il estime que le coût réel d’un immigré entraîne au contraire un bilan négatif de 1 800 euros par an pour le fisc allemand.
Son calcul intègre les coûts pour la collectivité (infrastructures, police, défense) « oubliés » par l’institut Zew.
Connu pour son franc-parler, Sinn invite les économistes et les intellectuels allemands à débattre de l’immigration « sans idéologie ».
L’appel vaut aussi pour la France...
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