En 2013, on a vu débarquer par milliers des ressortissants d’Albanie, du Kosovo et… du Bangladesh, dont le nombre a respectivement augmenté de 150 %, 156 % et 183 % !
C’était un aveu d’incompétence, c’est devenu un argument de gouvernement pour aujourd’hui, et de campagne pour demain : François Hollande l’admet, il n’avait aucune conscience de la situation française.
Il « croyait que ».
En vrac : que la crise était bidon, que la finance était son ennemi, que les riches allaient payer, que les pauvres étaient derrière lui, que la France était socialiste… que sais-je encore.
Comme les enfants jouent à « on dirait que tu serais », il jouait à « moi président, je… ».
Et Dieu sait qu’il allait en faire, des choses…
Parmi celles-ci, la réforme du droit d’asile.
Parce que la gauche ayant le cœur du même côté, elle allait, c’était sûr, trouver moyen d’offrir le paradis à tous les miséreux qui frappent à nos portes.
Primo, promit-il, on allait réduire les délais d’examen des dossiers et régulariser tout ça fissa.
Avec la gauche au pouvoir, ce serait six mois, pas un jour de plus.
Et puis on arrêterait de tergiverser : foin des soupçons.
Comme disait l’un de ses proches du temps où il créchait dans l’opposition : « On ne peut quand même pas ajouter la suspicion à la misère ! »
Ben tiens, manquerait plus que ça !
Mis au boulot pour la réforme, le député Éric Ciotti rendait en octobre 2013 les conclusions de son rapport.
Il y a huit mois, donc, il déclarait :
« La situation est beaucoup plus grave que ce que l’on veut bien nous dire. Les demandeurs d’asile en 2013 vont être 70.000, un chiffre qui se situe au-delà de toutes les projections imaginées. »
En 2013, en effet, on a vu débarquer par milliers des ressortissants d’Albanie, du Kosovo et… du Bangladesh, dont le nombre a respectivement augmenté de 150 %, 156 % et 183 % !
Comme on l’imagine, la situation ne s’est pas arrangée depuis : les révolutions arabes s’enlisent, projetant Tunisiens et Égyptiens sur les routes de l’exil, sans parler de la Syrie qui n’en finit pas d’imploser.
Pour ce seul pays, les dossiers ont plus que doublé, sachant que « le taux de protection » est accordé aux demandeurs dans plus de 90 % des cas.
Le coût, on s’en doute, est faramineux : sur les 670 millions affectés sur la loi de finances 2013, l’essentiel est allé à l’hébergement des demandeurs d’asile.
La France ne dispose que de 23.000 places (27.000 prévues à fin 2014).
Mais pas question de construire des centres de rétention, la gauche se pince le nez : rétention = détention = concentration… on voit d’ici le tableau.
C’est sûr, l’hôtel est plus chic : l’essentiel des demandeurs y est donc logé, avec une addition passée de 35 millions d’euros fin 2007 à 125 millions en 2013.
Et puis il faut leur donner un petit pécule : c’est l’allocation temporaire d’attente (ATA), passée elle aussi de 47 millions d’euros en 2007 à 149 millions en 2012.
À 336 euros par mois et par personne, on n’est pas si loin du RSA !
Et puis l’AME, l’aide médicale d’État : 800 millions d’euros en 2013, avec une hausse de 16,4 %.
Plus de 250.000 clandestins en bénéficient.
Et comme le soulignait Éric Ciotti, « un rapport des plus grandes inspections de l’administration révèle que le taux d’allocations indûment versé est supérieur à 18 %, soit une fraude de l’ordre de 25 à 30 millions d’euros ».
Chiffres de 2012.
Que veut-il faire face à cela, notre ami François ?
Réduire les délais d’attente à six mois, car chaque mois de gagné ferait économiser 20 millions d’euros à la nation.
Impossible, affirment tous les acteurs.
Dans sa réforme, le ministère de l’Intérieur en promet 9 contre 20 à fin 2013.
C’est tout aussi intenable.
D’autant, rappellent ceux qui ont de la mémoire, que Manuel Valls, à l’époque où il était en charge du dossier, a mis en place fin 2012 un « deuxième guichet exceptionnel », devenu depuis le recours ordinaire de tous les déboutés.
Le réel, c’est que l’essentiel des refoulés ne l’est pas et reste en France.
« Tous les ans, ces personnes sont ainsi 37.000 à 40.000 à s’inscrire dans l’illégalité », disait Éric Ciotti.
Et il en arrive chaque jour davantage, par mer, par terre, par air, par train, à pied, en voiture, en camion, en bateau et en charrette.
Avoir le cœur à gauche et « la tradition de l’accueil » chevillée au corps ne va pas suffire.
Il va falloir trouver une solution.
Mais y en a-t-il une ?
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