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jeudi 26 juin 2014

Il est mauvais au Ministère… alors on le nomme à la tête de la RATP !


rol_tanguy

Le 26 juin 2014

    
Au parti socialiste, on a une façon bien à soi d'enterrer ses casseroles.

La scène qui risque de se dérouler dans les couloirs de l’hôtel de Roquelaure ne manque pas de piquant.
Francis Rol-Tanguy, conseiller de Ségolène Royal, s’apprêterait à ranger ses cartons pour être catapulté en catimini à la tête de la RATP, à en croire Atlantico.
Il prendrait la place de Pierre Mongin, et transbahuterait son incompétence chronique, doublée d’une appétence prononcée pour les coups fourrés, sur la plus haute marche de la Régie autonome des transports parisiens.
On est en droit de s’en révolter.
Au parti socialiste, on a une façon bien à soi d’enterrer ses casseroles.
Littéralement, on les inhume – en l’occurrence dans les entrailles de la ville.
Mais c’est pour mieux les porter aux nues.
La direction de la RATP, comme planque, on a en effet vu pire.
Pourquoi vouloir déloger Rol-Tanguy du ministère de l’Ecologie ?
Le pauvre n’y trouve pas sa place.
Les écolos, les vrais, ne peuvent pas l’encadrer.
Nommé fin 2012 délégué interministériel à la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim, il échoue lamentablement.
Il tente bien d’aller rencontrer les syndicalistes, mais ces derniers lui refusent l’accès à la centrale.
Il bat en retraite, n’insiste pas, ne les reverra plus jamais.
 Deux ans plus tard, Fessenheim se porte comme un charme.

Echec donc, mais peu importe.
Philippe Martin, alors ministre de l’Ecologie, le promeut directeur de cabinet.
 Il faudra attendre l’arrivé de Royal pour qu’il soit rétrogradé au rang de conseiller, en attendant mieux.
Attente récompensée.
 Royal, épinglée dans la presse pour avoir nommé à la tête de son cabinet Elisabeth Borne, une « antiécologiste notoire » selon le Parti de Gauche, ne peut pas se permettre d’héberger au sein du ministère de l’Ecologie plusieurs spécimens de cet acabit.
 Ça ferait désordre.
 Jeudi 26 juin, une rencontre serait donc prévue entre Jean-Pierre Jouyet, secrétaire général de l’Elysée, et Pierre Mongin, actuel PDG de la RATP, pour envisager les modalités du remplacement de ce dernier par Rol-Tanguy.
Un Rol-Tanguy dont les faits d’armes ne se résument pourtant pas à un certain je-m’en-foutisme écologique.
 Dès 2000, alors directeur du fret de la SNCF, il se distingue par sa propension à enchaîner les plans de redressement ratés, entrainant la perte de milliers d’emplois et son départ en 2003 pour incompétence.
L’homme a par ailleurs été condamné en novembre 2012 (un mois avant son arrivée au ministère) à 42 000 euros d’amende, en tant qu’ancien directeur de l’Atelier parisien d’urbanisme (APUR).

Motif : infraction à la législation du travail, travail dissimulé et non-paiement des heures supplémentaires.
Il se murmure aussi qu’il se serait rendu coupable de harcèlement sur certains de ses subordonnés.

Voilà donc un homme au CV gratiné, que la Nomenklatura socialiste, dans sa grande sagesse, a décidé d’écarter des ministères… pour mieux le placer à la tête d’une grande entreprise publique.

Normal.

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