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lundi 16 septembre 2013

Selon une étude britannique, près de la moitié des rebelles syriens sont des islamistes radicaux.

Le Monde.fr avec AFP | • Mis à jour le

Des rebelles envoient des grenades sur les forces du régime de Damas, le 26 août, dans la région de Khanasser.
 
 Une étude conduite par l'institut britannique de défense IHS Jane's, publiée lundi 16 septembre par le Daily Telegraph, estime que près de la moitié des forces rebelles qui combattent le régime de Bachar Al-Assad en Syrie est constituée de djihadistes et d'islamistes membres de groupes extrémistes.

 L'étude est basée sur des entretiens avec des combattants rebelles et des estimations des services de renseignement.
Quelque 100 000 rebelles sont engagés dans le combat, rapporte le quotidien britannique.
Mais ces combattants se seraient divisés en près de 1 000 groupes différents depuis que la guerre civile a éclaté, il y a deux ans et demi.
Parmi eux, quelque 10 000 combattants, venant de plusieurs pays, font partie de groupes liés à Al-Qaida, tandis qu'entre 30 000 et 35 000 autres sont des islamistes membres de groupes extrémistes – différents des djihadistes en ce qu'ils sont uniquement centrés sur le conflit syrien, d'après les experts de l'IHS.

"POINT DE VUE ISLAMISTE"

"L'insurrection est maintenant dominée par des groupes qui ont au moins un point de vue islamiste sur le conflit", juge Charles Lister, auteur de cette étude.
 "L'idée que ce sont plutôt des groupes laïcs qui dirigent l'opposition n'est juste pas confirmée", ajoute cet expert. "Si les Occidentaux apparaissent comme n'étant pas intéressés à faire tomber Assad, les islamistes modérés vont alors probablement basculer dans le camp des extrémistes", avertit encore M. Lister.

Le Daily Telegraph, qui relève la prédominance grandissante de deux groupes – le front Al-Nosra et l'Etat islamique en Irak et au levant – rapporte notamment que "Al-Qaida a assassiné plusieurs commandants rebelles de l'Armée syrienne libre dans la province de Lataqia au Nord ces dernières semaines, et les habitants disent avoir peur que cela fasse partie d'une campagne visant à gagner un contrôle total sur ce territoire".  

En mars, le président Barack Obama s'était dit "très inquiet" que la Syrie devienne une enclave des extrémistes, tandis que le Los Angeles Time rappportait que la CIA recueillait des renseignements sur ces islamistes radicaux en vue, potentiellement, de les liquider ensuite par des frappes de drones.


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