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jeudi 26 septembre 2013

Maxime Tandonnet – L’hystérie.

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Le sujet des Roms est passionnant car il témoigne du degré de folie qui s’est emparé du système politico-médiatique français et de son incapacité à analyser et à prendre en compte des enjeux de société tels que celui-ci :
  • L’hystérie collective : on ne parle pas de ce sujet pendant des années,  écrasé par le tabou et l’omerta, et il suffit d’une parole d’un homme politique, d’un ministre, même socialiste, jugée politiquement incorrecte, pour déclencher une tornade.
  • Les mensonges, les amalgames et l’incompétence : une politicienne annonce ce matin que l’entrée de la Roumanie et de la Bulgarie dans Schengen le 1er janvier va « entraîner l’arrivée de centaines de milliers de Roms ».
    Les plus grands « experts » désignés se relaient à la radio pour confirmer cette déclaration.
    Or, en vérité, Schengen n’a rien à voir avec les Roms, citoyens de l’union européenne depuis 2007 et qui bénéficient déjà à ce titre de la libre circulation des personnes… (je ne connais pas grand chose, mais cela, je connais…)
  • La dictature du court terme : la panique générale du parti socialiste s’explique par l’approche des élections municipales alors qu’un tel sujet se traite sur la durée et la continuité.
    La fracture entre la caste politicienne (en incluant les extrêmes) et les Français : on se déchaîne soudain à la faveur d’une polémique alors que ce sujet, résultat de l’aveuglement général, notamment sur les questions européennes, touche tous les jours de plein fouet les citoyens dans leur vie privée depuis des années.
  • L’hypocrisie politicienne : quand le président Sarkozy, l’un des premiers à mettre en avant cet enjeu, en a parlé dès 2010, toute la caste médiatique et politicienne française et européenne (les extrêmes inclus) lui est tombée dessus avec une violence inouïe en le traînant dans la boue et en lui crachant les pires insultes au visage.
  • La quête du sensationnel et du gain électoraliste : tout ce qui intéresse les politiciens est d’en tirer parti, entre l’affichage de la fermeté ou la tartufferie grenouillante de ceux qui prônent l’accueil inconditionnel mais n’en veulent à aucun prix chez eux.
    En effet, on cherche la petite phrase qui tue, qui attire l’attention, mais pas un instant on ne s’interroge sur les solutions et les décisions à prendre. Or celles-ci existent, à la fois humaines et réalistes, et se trouvent pour l’essentiel en Roumanie et en Bulgarie…

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