Translate

dimanche 22 septembre 2013

Saint-Martin-du-Touch. 100 caravanes de gens du voyage investissent un terrain



Les familles prennent lentement et tranquillement possession des lieux./Photo DDM, Frédéric Charmeux
 
Les familles prennent lentement et tranquillement possession des lieux./Photo DDM, Frédéric Charmeux
 
  Depuis le début de la semaine, une vaste colonie de gens du voyage a envahi le terrain entourant les installations du club de Toulouse Véto Agility (club canin en plein air).
 
 Les caravanes ne sont pas passées inaperçues, arrivant au compte-gouttes, pour former un groupe compact d’une centaine de caravanes pour autant de véhicules.
 Des nomades un peu particuliers puisqu’il s’agit d’Évangélistes, qui reviennent d’une mission de quatre mois et qui ont décidé de se poser, «pour une durée indéterminée» disent-ils.

 Jusqu’au week-end dernier, ils étaient stationnés sur les bords de la Garonne, du côté de Pinsaguel. Scolarisés là-bas depuis la rentrée des classes, les enfants devront être réinscrits sur Toulouse.
Tout irait très bien si, comme l’affirment les gens du voyage, «tout est normal ici et on est en règle avec les autorités».
 Rapidement raccordés à l’eau et l’électricité de la ville, ils disent s’être mis d’accord avec le médiateur de la préfecture, lequel en aurait référé aux personnes compétentes de la ville de Toulouse.
 «De toute façon, ils ne pouvaient pas faire autrement, dans la mesure où Toulouse ne dispose pas d’une aire officielle de grand passage», considère ainsi Michel, responsable du campement.

Ils se disent en règle

Ce dernier rappelle que lui et ses congénères sont toujours en règle via une convention signée avec la mairie qui les accueille.
 «Eh oui, on paye l’eau, l’électricité et les ordures ménagères», tient à rappeler Michel, histoire de faire taire les critiques faciles qui s’abattent régulièrement sur les gens du voyage.
 Comme celle venant de la part de l’ancien maire de quartier Jean-Jacques Bolzan (UDI), qui dès mardi soir s’insurgeait contre l’accord de la municipalité donné aux gens du voyage pour occuper le terrain.
«Les habitués de cette aire sportive (Ndlr : le terrain occupé ne reçoit jamais de pratiquants) ont eu la désagréable surprise de voir cet équipement occupé totalement par des caravanes», souligne M. Bolzan.
Sollicité par ces personnes, ainsi que des riverains, celui-ci demande expressément à Pierre Cohen de prendre les dispositions nécessaires afin de libérer ce terrain.

«Il n'y a aucune autorisation donnée par la ville !»

On sait que la question des gens du voyage, au même titre que celle de la sécurité, est un dossier brûlant pour la municipalité de Pierre Cohen (lire aussi en page 22).
Pour autant, les gens du voyage actuellement stationnés à Saint-Martin-du-Touch ne le seraient pas «légalement et avec l’accord de la mairie» comme ils le prétendent.
 Hier soir, on apprenait que des policiers municipaux accompagnés des services sociaux s’étaient rendus dans la journée au campement afin de discuter avec les gens du voyage, non sans leur avoir rappelé que leur présence était illégale.
 «Nous n’avons jamais été prévenus officiellement de leur arrivée. Ce sont des habitants du quartier qui nous ont signalé leur présence», indique la municipalité toulousaine.
Qui tient à ce que les choses soient claires : «Il n’y a eu aucune autorisation de la ville concernant la venue des gens du voyage sur un terrain à Saint-Martin-du-Touch.
 Leur occupation est illicite !»

 Aujourd’hui, Claude Touchefeu, adjointe aux affaires sociales et à la solidarité, rappellera les conditions d’accueil des gens du voyage, tel le groupe présent à Saint-Martin-du-Touch.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Ici, les commentaires sont libres.
Libres ne veut pas dire insultants, injurieux, diffamatoires.
À chacun de s’appliquer cette règle qui fera la richesse et l’intérêt de nos débats.
Les commentaires injurieux seront supprimés par le modérateur.
Merci d’avance.