Vous vous souvenez de Bruz, la commune bretonne élue pour recevoir les dizaines de sans-abri dépêchés en car depuis Paris pour faire place nette à l’approche des Jeux olympiques ?
Eh bien, les nouveaux venus ne s’y sont pas rendus directement et ont commencé par faire escale à Montgermont, au nord de Rennes (Ille-et-Vilaine).
Pour rappel, le maire de Bruz a appris, début mai, que sa commune (18.000 habitants) avait l’honneur d’inaugurer un nouveau concept, celui de « sas d’hébergement temporaire », prévu pour accueillir les sans-abri impossibles à prendre en charge à Paris - entendez, pour une grande partie de ces SDF, des migrants. Embarrassé par ces nouveaux arrivants qu’il ne pouvait loger, le maire s’était déclaré défavorable à leur installation du fait des mauvaises conditions d’accueil. Qu’à cela ne tienne : les sans-abri ont donc établi leurs quartiers à une vingtaine de kilomètres de là, en attendant que solution soit trouvée à Bruz. Les voilà donc à Montgermont, village de 3.600 habitants, où ils ont délogé, pour l’occasion, des migrants abrités dans un hôtel afin de prendre leur place. Bienvenue en Absurdie : on chasse désormais les migrants pour les remplacer par d'autres.
Les associations ont donc eu la surprise, le 31 mai dernier, de voir des migrants évacués de l’hôtel qui les hébergeait et s’en aller sans avoir pour autant de solution de proximité. « Sept personnes ont été accompagnées vers deux des trois autres départements bretons, par une association de protection civile », a reconnu la préfecture. Jointe par téléphone, Astrid Prunier, conseillère régionale (RN) de Bretagne, réagit : « On attendait une réaction de bon sens… on en est loin. Au lieu de régler le problème, ils le multiplient en disséminant les migrants afin de créer un "joli Paris". Mais ces migrants chassés de Montgermont, il faut savoir que certains sont partis puis revenus, puisque aucune structure ne leur était proposée autre part. Alors, maintenant ils errent, sans solution de logement. Certains se sont installés sous des tentes. »
L'élue est claire : cette solution est dite « temporaire », mais la réalité est tout autre. « Il faut que les Bretons le sachent : ces migrants ne s’en iront sûrement pas. Il y a 100.000 "sans-abri" à évacuer de la capitale, et Paris ne les récupérera pas. La Bretagne doit se préparer à les accueillir à très long terme. »
Nouvelle victime d'une politique migratoire débridée, la commune de Montgermont entre dans la litanie, toujours plus longue, de ces villages à qui l’État impose les dégâts collatéraux de décisions qu’il prend seul, contre l’avis de Français toujours plus nombreux. Pour Astrid Prunier, « les communes n’ont pas le budget, le travail ou encore les structures nécessaires pour accueillir ces nouveaux arrivants. Même les maires de gauche se lèvent contre ces injonctions étatiques. »
Conséquence probable de ces arrivées intempestives : « On va certainement assister à un réveil crescendo chez les Bretons, au fur et à mesure du nombre de cars qui amèneront des migrants dans la région », soulève la conseillère régionale. Assisterons-nous à un sursaut d'identité en cette terre bretonne, pourtant historiquement rouge ?
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