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mercredi 14 septembre 2022

Charles d’Angleterre – celui qui a parrainé le Great Reset avec Klaus Schwab – par Edouard Husson


 

14 septembre 2022

Eric Verhaeghe a consacré un article, il y a quelques jours aux liaisons dangereuses des Windsor avec le nazisme. 
 
Aujourd'hui, nous aimerions souligner l'implication du nouveau roi d'Angleterre dans le pire de l'ordre progressiste occidental. Charles III est un des piliers de la diffusion du Great Reset. Un engagement idéologique qui est en même temps très lucratif. Et qui, conjugué à la russophobie fanatique du Premier ministre Elisabeth Truss, constitue une menace sur la souveraineté britannique plus redoutable que l'appartenance à l'Union Européenne naguère. 
 

 


“C’est le moment favorable” (Charles, prince de Galles, le 3 juin 3020)

Sur le site inernet du Prince Charles – aujourd’hui roi d’Angleterre – on lisait le 3 juin 2020 : “Aujourd’hui, par le biais de l’initiative des marchés durables de Son Altesse Royale et du Forum économique mondial, le prince de Galles a lancé une nouvelle initiative mondiale, The Great Reset“. Effectivement, une vidéo en témoigne, qui vaut son pesant de drôlerie, puisqu’on y voit le Prince de Galles – aujourd’hui roi d’Angleterre – prend la parole ce jour-là devant un magnifique paravent de style japonais. 

Nous n’avons pas d’autre choix, car si nous ne prenons pas les mesures nécessaires et ne reconstruisons pas d’une manière plus verte, plus durable et plus inclusive, nous finirons par avoir [plus] de pandémies et [plus] de catastrophes qui accéléreront le réchauffement de la planète et le changement climatique“, déclarait Charles, reprenant le refrain du WEF selon lequel des interventions mondiales majeures dans les pratiques commerciales et les habitudes de consommation sont nécessaires pour éviter une “catastrophe imminente“.

Un tweet princier du 3 juin 2020 disait : “L’initiative #TheGreatReset est conçue pour garantir que les entreprises et les communautés “reconstruisent mieux” en plaçant les pratiques commerciales durables au cœur de leurs opérations alors qu’elles commencent à se remettre de la pandémie de coronavirus“.

Un des promoteurs les plus actifs du Great Reset

Le média britannique winter oak commentait il y a quelques mois: “Cela peut surprendre ceux qui voient en Charles un personnage maladroit mais affable, qui parle à ses plantes, aime l’architecture traditionnelle, protège la nature et essaie d’aider les jeunes à s’en sortir dans la vie. (…) 

Charles a été très actif au cours des 50 dernières années environ, établissant une alliance d’organisations appelée The Prince’s Charities, qui se décrit elle-même comme “la plus grande entreprise caritative multi-cause du Royaume-Uni”.

Ces organisations se sont également étendues à l’étranger pour créer un réseau mondial déconcertant de trusts, de fondations et de fonds.

Pour simplifier les choses, nous nous concentrerons ici sur quelques-unes des organisations les plus connues, en commençant au Royaume-Uni par Business in the Community.

Cet organisme se décrit comme “la plus grande et la plus ancienne organisation de membres dirigée par des entreprises et dédiée à l’entreprise responsable”, ayant été initialement créée en 1982 sous le nom de The Prince’s Responsible Business Network.

Son programme est tout à fait conforme à tous les éléments clés de la Grande Réinitialisation.

Il déclare, par exemple, que “Business in the Community (BITC) travaille avec les entreprises pour accélérer le rythme et l’ampleur des actions visant à atteindre les objectifs mondiaux des Nations unies, également connus sous le nom d’objectifs de développement durable (ODD)”.”

Et les auteurs de l’enquête d’ajouter, ironiquement: “La bonne nouvelle pour l’entourage de Charles qui aime l’argent, c’est que “gérer leurs entreprises de manière responsable” en accord avec les ODD de l’ONU “ouvre également des opportunités de marché pour les entreprises“”.

Business et Idéologie – les deux faces d’une même monnaie

Business et idéologie sont les deux faces d’une même monnaie: “Business in the Community se targue d’avoir son propre “Future Leaders Board” à la manière du WEF et, en 2017, insistait déjà, comme Klaus Schwab, sur le fait que “les entreprises doivent assurer une révolution numérique inclusive”.

Son rapport intitulé “A Brave New World ?” reprend toutes les “priorités” familières de la Grande Réinitialisation, telles que l’inclusivité (“Construire l’accès, les capacités et la confiance numériques pour permettre à tous de bénéficier de l’économie numérique”) et l’apprentissage tout au long de la vie (“Préparer les employés. Fournir des compétences numériques et un apprentissage tout au long de la vie pour créer une main-d’œuvre adaptable”).
Elle se projette dans une quatrième révolution industrielle (“Anticiper l’automatisation. Créer de nouveaux rôles, où la technologie complète l’homme, et aider les communautés à gérer la transition”), l’objectif étant naturellement d’accroître les marges bénéficiaires (“Passer à de nouveaux modèles d’entreprise qui réduisent le gaspillage et augmentent la productivité des actifs”).

L’expression “track and trace” (suivi et traçage), devenue si familière pendant les lockdowns (“Track, trace and resolve”), est mentionnée dès le début du rapport (…)

Le rapport promeut l’agriculture intelligente sous la forme de la plateforme éducative mobile Marcatus d’Unilever, “une collaboration entre Unilever, Oxfam et la Fondation Ford pour former les petits exploitants agricoles dans les zones rurales” qui vise “des revenus agricoles supplémentaires de 1 500 milliards de livres sterling d’ici 2030”.

Il conclut en remerciant “nos entreprises partenaires, Barclays et Fujitsu, pour leur soutien à notre programme de travail visant à créer une révolution numérique inclusive”.”

Le vieil Empire britannique comme terrain de jeu du nouveau roi

La puissance de l’enquête de winter oak vient de ce qu’il fait comprendre l’importance du lien entre la fonction princière/aujourd’hui royale de Charles et le Great Reset – . le Commonwealth   “Le Prince’s Trust Group étend ce même programme au Commonwealth, la vaste sphère d’influence autrefois connue sous le nom d’Empire britannique.

Il se décrit comme “un réseau mondial d’organisations caritatives” qui met en œuvre “des projets d’éducation, d’emploi, d’entreprise et d’environnement permettant aux jeunes et aux communautés de s’épanouir”.

Il s’agit, semble-t-il, de “transformer des vies et de construire des communautés durables”.

Un de ses rapports nous dit : “Au cours de l’année 2020/21, avec nos partenaires, nous avons soutenu 60 146 jeunes dans 16 pays du Commonwealth et au-delà : Australie, Barbade, Canada, Ghana, Grèce, Inde, Jamaïque, Jordanie, Kenya, Malaisie, Malte, Nouvelle-Zélande, Pakistan, Rwanda, Trinité-et-Tobago et Royaume-Uni. Nous avons également commencé notre travail à Sainte-Lucie et aux États-Unis”.

Le réseau mondial de Charles d’Angleterre

Business in the Community. 

Entreprises partenaires: 

Accenture – AstraZeneca – Bank of America –  BBC – British Petroleum – British Airways – – Glaxo-SmithKline- Google – McKinsey – Meta- Morgan Stanley – NatWest – PepsiCo-  Pfizer – Rolls Royce – Thalès- Shell – Sky – Unilever 

L’organisation est dirigée par un conseil d’administration. Celui-ci est présidé par Gavin Patterson, président et directeur des recettes de Salesforce, l’entreprise d’informatique dématérialisée dirigée par le milliardaire Marc Benioff, propriétaire du magazine Time et président inaugural du Centre pour la quatrième révolution industrielle du Forum économique mondial à San Francisco.

Un autre directeur est Dame Vivian Hunt, associée principale, Royaume-Uni et Irlande, de la société McKinsey mentionnée plus haut. Membre de la  Commission trilatérale, elle est l’ancienne présidente de British American Business, un groupe exclusif de réseautage commercial transatlantique.

L’un des vice-présidents est Sir Mark Weinberg, “un financier britannique d’origine sud-africaine qui a cofondé J. Rothschild Assurance, devenu par la suite St James’s Place Wealth Management, et est président de la société blockchain Atlas City Global”.

Le conseil consultatif est composé de Sir Ian Michael Cheshire, ancien président de Barclays UK et actuellement président de Menhaden plc, 

Aux côtés de ce banquier se trouve Frances O’Grady, secrétaire générale du Trades Union Congress (TUC) britannique. Comme il sied à une représentante de la classe ouvrière britannique, O’Grady est également un directeur non exécutif de la Banque d’Angleterre.

Enfin, au sein du Community Leadership Board du BITC, nous trouvons nul autre qu’Owen Marks, de chez Pfizer.

Il y incarne le chevauchement frappant entre le monde de Big Pharma et le monde de l’impact “woke” – l’intersectionnalité, en coprésidant le Pfizer UK Inclusive Diversity Group, qui se concentre sur “OPEN (LGBTQ), l’ethnicité, le genre, le handicap et la mobilité sociale et transgénérationnelle”.”

+ The Prince’s Trust, (réseau mondial d’organisations soutenant l’entrepreneuriat des jeunes, fondé par Charles en 1976).

Entreprises partenaires: Alvarium – Bank of America – Bank Scotia -Finistra – HSBC -KPMG –  Lockheed Martin – Macquarie  –  

Son conseil est présidé par John Booth, un “entrepreneur et philanthrope” qui peut se targuer d’avoir “une série d’intérêts en capital-risque dans le commerce électronique, les médias et les télécommunications”.

Il compte deux anciens associés de Goldman Sachs : Michelle Pinggera et Ian Mukherjee, qui ont ensuite fondé Amiya Capital, un “fonds mondial pour les marchés émergents”.

On y trouve également Suzy Neubert, ancienne responsable mondiale de la distribution chez JO Hambro Capital Management, et Mark Dearnley, précédemment conseiller en “transformation numérique” auprès de la société mondiale de conseil en gestion Bain & Company.

Le vice-président du conseil est Michael Marks, ancien président de Merrill Lynch Investment Managers et associé fondateur de MZ Capital et NewSmith Capital Partners LLP”.

+ British Asian Trust,

Le président du conseil d’administration est le banquier d’affaires Lord Jitesh Gadhia, qui a travaillé pour Barclays Capital, ABN AMRO et Baring Brothers.

Il était auparavant directeur général de la société d’investissement Blackstone à Londres. (…).

Gadhia a également été un jeune leader mondial du Forum économique mondial”.

Le “Club 1001” du WWF (Fonds mondial pour la nature)

Toujours au nom de son intérêt pour la sauvegarde de la planète, Charles III d’Angleterre est membre du ‘Club des 1001″ du World Wildlife Fund, où il a pu compter sur le le soutien pour ses projets d’Aga Kahn ou de David Rockfeeller (mort en 2017). Le club a été créé dans les années 1970 par le prince Philip, père de Charles, et le prince Bernhard des Pays-Bas, par ailleurs créateur du Club de Bilderberg et parrain  du troisième symposium européen sur le management organisé par Schwab à Davos en 1973, lorsque l’organisme qui allait devenir le Forum économique mondial a adopté pour la première fois une position plus ouvertement politique, en adoptant un document connu sous le nom de “manifeste de Davos”. Charles est président du WWF-UK et “fier” de l’être.Il déclare sur le site du WWF : “J’admire depuis longtemps ses efforts pour lutter contre les nombreuses menaces qui pèsent sur la faune, les rivières, les forêts et les mers du monde. Et j’ai pu constater l’efficacité avec laquelle il utilise son expertise et sa portée internationale pour s’attaquer aux causes de la dégradation, telles que le changement climatique et l’utilisation non durable des ressources naturelles”.

Le nouveau roi: une plus grande menace pour la souveraineté britannique que l’Union Européenne naguère

Depuis au moins la Glorieuse Révolution de 1688-89, le roi d’Angleterre est, selon l’expression consacrée, “Roi dans son Parlement”.  Au XXè siècle, les rois britanniques se sont toujours plus clairement coulés dans un rôle de monarque constitutionnel, se gardant d’intervenir dans la politique au quoitdien. De ce point de vue, la reine Elisabeth II a été exemplaire. En particulier, au moment du Brexit, elle n’a cédé à aucune sirène invoquée par ceux qui voulaient la faire parler. 

Les réseaux du nouveau roi, son fils, vont à l’encontre du devoir de réserve des rois d’Angleterre. Il est sans aucun doute l’un des parrains du Great Reset aux côtés de Klaus Schwab. Il a des contacts dans tous les milieux financiers internationaux, peut appeler à tout moment les décideurs les plus puissants du monde occidental.  Et l’on peut être sûr que cet homme influençable, frustré de ne monter sur le trône qu’à 74 ans, aura tendance à vouloir rattraper le temps perdu et entrer dans l’histoire comme un “homme de progrès”. Ceci se produit au moment où est entrée à Downing Street une femme non moins vindicative, Elisabeth Truss, russophobe et atlantiste fanatique. Evidemment, le souverain idéologue du Great Reset et le Premier ministre porte-parole de Washington convergeront pour constituer une menace sur la souveraineté britannique bien plus grave encore que celle que constituait l’Union Européenne, dont les Britanniques se sont péniblement libérés. 

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