— par Fabien Laurent — 24 septembre 2022
Pap Ndiaye, épargnez ce qui nous reste de culture française et retournez vivre dans ces États-Unis que vous chérissez
Nous publions une lettre ouverte écrite par Marie Delarue, notre consoeur de Boulevard Voltaire, adressée au calamiteux Pap Ndiaye qui, disons-le carrément, crache dans la soupe et à la figure d’une France bien généreuse, bien trop généreuse peut-être…
Monsieur le Ministre,
Vous avez eu l’honneur d’être appelé par le président de la République à l’une des fonctions les plus prestigieuses de son gouvernement : ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse.
C’est la récompense de votre brillante carrière universitaire et sans doute aussi de vos engagements comme directeur général du musée de la Porte dorée, à Paris, devenu musée de l’Histoire de l’immigration.
Né à Antony d’un père sénégalais, vous êtes un modèle de réussite, un pur produit de la méritocratie française, tout comme votre sœur Marie Ndiaye, brillante romancière régulièrement récompensée par de prestigieux prix littéraires.
Vous avez poursuivi vos études de l’autre côté de l’Atlantique, êtes devenu là-bas le grand spécialiste de l’histoire sociale et des minorités aux États-Unis. Une cause que vous avez épousée au point de vous persuader que la France est une autre Amérique déchirée par les tensions raciales.
En voyage dans ce pays – alors que les difficultés de la rentrée scolaire devraient peut-être vous attacher ici –, vous avez prononcé un discours émaillé de propos scandaleux, eu égard à votre fonction, laquelle suppose une certaine réserve en terre étrangère.
Ce discours, vous l’avez tenu devant « une prestigieuse université historiquement noire (sic) de Washington », rapporte l’AFP. Je ne sache pas que la France ait des établissements de ce type, c’est-à-dire ouvertement racialistes.
« L’État français est officiellement indifférent à la couleur de peau. C’est une belle idée, bien sûr […] mais la réalité impose une approche plus concrète », avez-vous dit. Et d’exposer : « Le concept de race, comme vous le savez, est encore très sensible en France. Nous sommes actuellement dans un contexte politique où les organisations d’extrême droite sont puissantes, comme aux États-Unis d’ailleurs, et il est difficile d’aborder les questions ethno-raciales de manière nuancée et complexe. Et je peux vous parler du prix à payer si vous osez parler de ces inégalités ethno-raciales (sic). » Enfin, vous avez ajouté : « Cela ne nous empêchera pas de travailler activement pour développer une culture plus inclusive dans nos écoles, pour que personne ne s’y sente exclu à cause de son genre ou de sa couleur de peau. »
Vos propos sont scandaleux, je le redis, car il faut être bien aveugle pour oser prétendre que les difficultés et la décadence dramatique de l’école française ont un quelconque rapport avec ce que vous nommez « l’extrême droite ». Quant à établir un parallèle avec la situation raciale aux États-Unis, c’est cette fois profondément malhonnête.
Puisque vous ne semblez pas voir ce qu’est la réalité quotidienne dans notre pauvre France, je vous « forwarde », comme on dit dans vos milieux, le contenu d’un mél que m’a adressé une jeune institutrice. Elle sert son pays dans une ville de 18.000 habitants, au centre de la France. Voici sa rentrée :
« J’ai une classe très dure […]. Ils ne comprennent rien, sont dissipés, chantent, sifflent, font des bruits d’animaux pendant la classe. Dans le lot, cinq ou six origines différentes, des enfants qui parlent à peine le français et des parents qui ne se donnent pas la peine de venir quand ils sont convoqués par le directeur. »
« La plupart, des Turcs [très nombreux localement], ont rempli les papiers mais refusent de signer la charte de la laïcité et le règlement intérieur. » Etc.
Dans cette ville, conduite depuis 37 ans par le même maire socialiste, le RN est arrivé largement en tête aux dernières élections, présidentielles comme législatives. Un complot de l’extrême droite, sans doute ?
Monsieur le Ministre, je vous en prie, épargnez ce qui nous reste de culture française et retournez vivre dans ces États-Unis que vous chérissez.
Avec mes respectueuses salutations.
Marie Delarue
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Ici, les commentaires sont libres.
Libres ne veut pas dire insultants, injurieux, diffamatoires.
À chacun de s’appliquer cette règle qui fera la richesse et l’intérêt de nos débats.
Les commentaires injurieux seront supprimés par le modérateur.
Merci d’avance.