La victoire est claire et nette. Le parti Fratelli d’Italia de Giorgia Meloni est devenu le premier parti d’Italie, 5 points devant le Parti démocrate. Certes, la Lega est tombée à 9% des voix (un score proche de Forza Italia de Berlusconi), mais l’élan donné ne trompe pas. Il est conforme aux prévisions. L’Italie sort de la séquence mondialiste conduite par le financier Mario Draghi.
Meloni ouvre une crise européenneMême si Giorgia Meloni a promis d’éviter les “sorties de route” inconsidérées, l’Italie est le premier grand pays européen à afficher un rejet aussi clair de l’idéologie mondialiste pour choisir son nouveau gouvernement. La Suède avait partiellement ouvert la voie, il y a dix jours, avec une majorité marquée à droite (d’une droite atlantiste, que l’on pourrait qualifier d’ukrainienne), mais qui débouchera sans doute sur une coalition centriste.
En Italie, l’orientation est beaucoup plus limpide : après plusieurs années d’élitisme technocratique, le gouvernement sera d’inspiration souverainiste. Reste à savoir, bien entendu, quels points de programme Giorgia Meloni entend mettre en oeuvre.
Un camouflet pour l’Union européennePour la caste mondialiste qui domine l’Europe et la met au service du Deep State US, le camouflet est inquiétant. Ursula von der Leyen avait d’ailleurs préventivement jeté de l’huile sur le feu en annonçant aux Italiens qu’ils perdraient leurs financements communautaires s’ils choisissaient un gouvernement non conforme à ses voeux. Cette sortie maladroite a immédiatement suscité une polémique en Italie (et ailleurs, comme en France).
Elle illustre la difficulté de la caste mondialiste à tolérer des divergences de point de vue, et à endosser le choix du suffrage universel. Les prochaines semaines devraient, sur ce point, donner lieu à d’intéressants développements.
Cos’è, una minaccia?
— Matteo Salvini (@matteosalvinimi) September 23, 2022
Vergognosa arroganza.
Rispetti il voto, libero, democratico e sovrano del popolo italiano! Amici di tutti, servi di nessuno. pic.twitter.com/aSUShmqFvY
Le signal global qui est donné reste à confirmer, mais il pourrait compliquer singulièrement l’accélération du grand projet mondialiste à laquelle nous assistons depuis plus de deux ans. Après la séquence du COVID, l’annonce de pénuries énergétiques sous le prétexte peu convaincant de la guerre en Ukraine (mais avec le but que nous avons documenté d’ouvrir le marché à long terme de la transition énergétique) suscite une nouvelle vague de peur et de mécontentement.
Progressivement, les peuples se lassent de cette évolution à marche forcée vers un capitalisme de surveillance qui entend définitivement tordre le cou aux libertés et à la démocratie. La colère gronde, et la succession de votes “populistes”, c’est-à-dire hostiles à l’élitisme de la caste, montre bien que cette colère est mondiale.
En pesant de tout son poids dans la balance pour contester le “populisme”, Ursula von der Leyen prend d’ailleurs un risque important : celui de lier le destin de l’Union à la détestation grandissante de la caste. Durablement, chacun comprend que l’aide européenne est subordonnée au “bon vote”, et que les droits dans l’Union sont soumis à l’obéissance à la caste.
À long terme, ce genre de sortie pourrait se révéler redoutable.
Un trimestre critique pour la casteAu-delà de cette Europe dont on sent qu’elle commence à être parcourue de tensions dangereuses pour sa survie (notamment du fait d’une insane obéissance à la russophobie américaine), c’est le monde lui-même qui pourrait connaître un trimestre critique.
Au mois d’octobre, les élections présidentielles se tiendront au Brésil. Le 8 novembre, ce sont les mid-terms américaines.
Ces deux échéances pourraient porter un coup fatal au projet de Great Reset que nous subissons depuis plus de deux ans. Dans l’hypothèse où le Brésil et les USA basculeraient ou se maintiendraient dans le “souverainisme”, tout porte à croire que la tectonique des plaques subirait un vilain coup pour la caste.
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