Voilà un mois que notre pays est à nouveau sous le coup d’un confinement décidé unilatéralement par le gouvernement.
Un confinement bâtard qui laisse la population déambuler dehors jusqu’à 19 heures avant d’imposer un couvre feu ; à croire que le virus serait de sortie à la tombée de la nuit.
Le « confinement » appliqué se borne à la fermeture d’environ la moitié des commerces, de la totalité des bars, restaurants, lieux de sortie, et à limiter les déplacements au-delà d’une certaine distance.
Dans l’esprit de bien des gens, tout ceci ne semble pas très cohérent et cause de nombreux dégâts collatéraux. Quand Emmanuel Macron a décidé d’appliquer cette nouvelle vague de restriction, nous étions à une moyenne de 20.000 nouveaux cas de Covid par jour, un taux de décès de 200 morts par jour et un peu plus de 4.000 personnes en réanimation. Les mesures devaient produire leurs premiers effets dans un délai d’un mois. Qu’en est-il, un mois après ? Le nombre de cas quotidien n’a pas bougé, la mortalité s’est maintenue, voire a progressé, il y a plus de 6.000 personnes en réanimation… Et voilà que le gouvernement nous annonce un déconfinement prochain. Progressif, nous prévient-on, mais proche dans le temps.
Mais dans ce cas, pourquoi donc avoir confiné, si c’est pour déconfiner un mois après sans résultat tangibles ? Le gouvernement agit-il vraiment en fonction de la crise sanitaire ou obéit-il à d’autres conditions ? Si l’on suit le gouvernement, sa politique ressemble à du funambulisme, obligé de confiner pour éviter le risque pénal et obligé de déconfiner quand la population semble à bout, quand l’économie est en passe de s’écrouler, et surtout quand les sondages annoncent une montée de Marine Le Pen…
Qu’on me comprenne bien : je suis certain, depuis des mois, que l’on ne peut continuer dans ce système fou de fermeture et de couvre-feu. Je suis certain qu’il nous faudra apprendre à vivre avec ce virus, comme avec d’autres qui viendront sans doute dans le futur. Et, donc, je plaide pour une ouverture totale de tous les établissements, avec des mesures de précaution certes, des protocoles sanitaires, mais on ne peut maintenir notre économie en léthargie plus longtemps.
En Belgique et en Hollande, les réouvertures sont enclenchées, sous la pression des professionnels qui ont menacé d’ouvrir massivement dès la fin du mois en contravention avec les décisions gouvernementales. Et les gouvernements n’ont pu que se coucher.
En France, faute de réaction populaire d’envergure, nous voilà soumis au bon vouloir d’un gouvernement qui ne sait plus ce qu’il fait ni où il en est. Un gouvernement qui est comme un bateau ivre, en train de couler, mais dont le capitaine chante à qui veut l’entendre qu’il contrôle la situation… alors qu’il ne sait même pas où il va et qu’il navigue à vue. Jusqu’à quel point devrons-nous suivre les pérégrinations du pouvoir et en payer le prix fort ? Il serait temps de reprendre en main notre destin, d’accepter le risque en le maîtrisant, c’est la condition sine qua non de notre liberté et donc de notre survie. Car cela devient chaque jour un peu plus une question de vie ou de mort pour notre pays.
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