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samedi 24 avril 2021

Alors, les vaccinés contre le COVID risquent-ils davantage de mourir ? Oui, selon deux documents officiels.




J’ai dû me pincer en lisant cette phrase attribuée par Europe 1 à Olivier Véran, citée à de multiples reprises dans les médias français et non démentie à ce jour :

« Les personnes vaccinées sont aussi celles qui sont les plus exposées aux formes graves et aux décès en cas d’inefficacité initiale du vaccin ou de réinfection post-vaccinale ou de la virulence d’un variant. »

 

Il s’agit de la citation d’un mémoire, auquel Europe 1 a eu accès, produit par le ministre de la santé pour contester la demande d’un octogénaire qui prétendait obtenir en référé du Conseil d’Etat le droit de ne pas se soumettre aux nouvelles restrictions COVID en mars, du fait qu’il avait reçu ses deux doses du vaccin Pfizer en janvier.

Relisez bien les propos de Véran : il reconnaît qu’être vacciné entraîne un risque plus grand de faire un COVID grave et d’en mourir pendant (suppose-t-on) la période où ledit vaccin n’a pas atteint sa pleine efficacité. Combien de temps ? Pour le requérant, cela faisait entre 6 et 8 semaines. Et puis il y a les ratés. Les cas où le vaccin n’est pas efficace du tout, et ils existent puisqu’aucun vaccin COVID n’affiche une efficacité à 100 %, et par ailleurs on sait que les défenses immunitaires des personnes très âgées – celles qui ne faisaient pas partis des essais initiaux de ces vaccins qui en sont encore à la phase expérimentale – ne répondent pas aussi bien que celles des jeunes.

Donc, au moins pour une partie de la population, le vaccin conduit à plus de risques, et non à moins, de mourir du COVID, puisqu’elles sont (je cite Olivier Véran) « les plus exposées aux formes graves et aux décès » dans certaines conditions.

Il faut y ajouter, toujours avec Olivier Véran, les cas de « réinfection post-vaccinale » : en termes clairs, les personnes qui ont eu le COVID, en le sachant ou non, et qui se font vacciner, ont un risque plus grand de mourir en cas de réinfection après le vaccin (qui donc n’est même pas supposé protéger de ce risque).

Vous me suivez ? Direction Royaume-Uni, maintenant, et un article d’un journal mainstream, le Daily Telegraph, qui s’étonne d’un « paragraphe extraordinaire » au sein d’un rapport de modélisation pessimiste soumis par l’Imperial College de Londres et publié sur un site du gouvernement britannique. Tout comme les prédictions fumeuses de Neil Ferguson au printemps dernier avaient entraîné le monde dans ses premiers confinement, c’est ce rapport qui a conduit Boris Johnson à retarder l’allégement prévu des mesures COVID au nom d’une troisième vague meurtrière qu’il s’agirait d’éviter.

Le Telegraph dénonce les « données défectueuses » retenues pour l’établissement de ce rapport, et s’étrangle devant cette phrase :

« La recrudescence des hospitalisations et des décès est dominée par les personnes qui ont reçu deux doses du vaccin, soit environ 60 % et 70 % de la vague respectivement. Cela peut être attribué aux niveaux élevés de prise du vaccin dans les groupes d’âge les plus à risque. »

 Le rapport fonde son calcul sur une efficacité à 90 % des vaccins, donc 10 % des plus de 50 ans non protégés, soit 2,9 millions de personnes vaccinées et non protégées dans cette catégorie d’âge, avec à la clef près de 40.000 morts en cas de levée complète des restrictions, voire 59.900 selon un autre modèle signé Warwick, qui prévoit tout cela à la centaine près ! On arriverait ainsi à un décès sur 70 dans la catégorie des personnes de plus de 50 ans ou vulnérables, au lieu de 1 décès sur 200 dans cette même catégorie au cours des 1e et 2e vagues. 

Bien sûr, on navigue en pleine science-fiction. Mais cela mérite tout de même d’être souligné : les vaccins étaient supposés conditionner la levée des restrictions, et voilà que les modélisateurs commencent à dire que la couverture vaccinale associée à cette levée peut encore aggraver la situation.

Ne trouvez-vous pas que cela commence à faire un peu beaucoup ?

leblogdejeannesmits 

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