Par Jean-Yves Le Gallou
Court, incisif, percutant, arrivant à point nommé : le nouvel ouvrage de Michel Geoffroy, Immigration de masse – L’assimilation impossible est à lire. D’urgence.
Face au nouvel enfumage de l’opinion qui se prépare.
La réalité sur la catastrophe de l’immigration
Depuis quarante ans, pour la doxa politico-médiatique, l’affaire était entendue : il n’y avait pas de problème d’immigration, juste des « chances pour la France », sans parler des délices du « vivre ensemble ».
Aujourd’hui, la réalité explose au visage des Français. L’immigration est une catastrophe. Une catastrophe sécuritaire (inutile, hélas, d’insister !).
Une catastrophe scolaire (il est de plus en plus difficile de trouver des professeurs car ils veulent éviter de commencer leur carrière par cinq ans d’enfer dans les quartiers de l’immigration).
Une catastrophe écologique (plus d’immigration, c’est plus de béton).
Une catastrophe sanitaire avec l’embolie des urgences hospitalières fréquentées par des populations qui ignorent souvent la médecine de ville.
Une catastrophe budgétaire par l’explosion des budgets sociaux et de la fraude sociale.
Une catastrophe pour les libertés car, pour lutter contre le terrorisme, la délinquance et le « séparatisme » des minorités, on limite les droits de la majorité des citoyens.
Bref, il n’est plus possible aujourd’hui de nier que l’immigration est une malchance pour la France. Un autre discours se met alors en place : « Tiens, et si on en revenait à l’assimilation ? » Un petit coup de prestidigitation facile pour homme (ou femme) politique sur un plateau de télévision : de la « gauche républicaine » au Rassemblement national, c’est le nouveau pont aux ânes. Et un petit coup de promo médiatique pour les intellectuels qui s’y mettent. Normalien, énarque, jeune prodige selon son éditeur, Raphaël Doan publie Le Rêve de l’assimilation – De la Grèce antique à nos jours. Un rêve effectivement… Le philosophe et essayiste Vincent Coussedière publie un Éloge de l’assimilation, tout en reconnaissant, lors d’un débat sur TV Libertés, qu’elle est… impossible.
La démonstration de l’impossibilité de l’assimilationL’impossibilité de l’assimilation, c’est précisément ce que démontre – et de manière implacable – Michel Geoffroy.
D’abord en raison du rapport de proportion entre la population
d’accueil et la population à assimiler. Or aujourd’hui, en France, la
population d’origine immigrée représente plus de 25 %. Et les flux
d’entrées – entre 400 000 et 500 000 par an – n’ont jamais été aussi
importants.
C’est aussi affaire de distance d’origines, de cultures, de
civilisations : or, avec une immigration en grande majorité musulmane et
africaine, les écarts de mentalités de nombre d’immigrés avec les
Français de souche n’ont jamais été aussi importants. D’autant que les
liens avec les pays d’origine sont plus faciles à maintenir grâce au
développement des communications et des échanges.
La possibilité d’assimilation ressort aussi de la volonté des populations accueillies de s’assimiler : le développement de l’islamisme d’un côté, du « décolonialisme » de l’autre, prouve que ce n’est manifestement pas le cas.
Reprenons les six points clés de Michel Geoffroy : stock de
populations, flux de populations, distances culturelles, maintien des
liens avec les pays d’origine, force du pays d’accueil, volonté de
s’assimiler des populations d’origine étrangère.
Pour tous ces points, sans exception aucune, la situation est beaucoup
moins favorable aujourd’hui qu’il y a vingt ans ou quarante ans. Dans
ces conditions, par quel miracle comment ce qui n’a pas fonctionné hier
pourrait marcher aujourd’hui ?
Bien sûr, il y a des exceptions individuelles souvent aussi brillantes qu’attachantes : si on regarde les médias, on pense à l’énarque d’origine copte Jean Messiha, à la journaliste d’origine tunisienne Sonia Mabrouk, à la journaliste Claire Koç, née Çigdem Koç, ou à l’essayiste Malika Sorel. D’autres, bien sûr, pourraient aussi être cités. Mais une hirondelle ne fait pas le printemps…
Disons-le sans ambages, il est vraiment bien que ces personnalités s’expriment.
On peut néanmoins s’interroger sur la raison pour laquelle les
personnalités françaises de souche, tenant un discours lucide sur
l’immigration, évoquant l’immigration zéro, voire la remigration, n’ont
guère accès aux médias : pourquoi n’entend-on jamais Renaud Camus, par
exemple ?
Pourquoi Christine Tasin et Pierre Cassen de Riposte laïque ou Alain de
Peretti de Vigilance Halal ne sont-ils jamais invités ? Pas plus que
Michel Geoffroy.
Et ils ne sont invités ni sur les médias de grand chemin, bien sûr, ni
même sur les médias aux marges de la dissidence (Sud Radio, VA, CNews,
FigaroVox, etc.).
Le même ostracisme semble frapper les éléments les plus brillants de
la nouvelle génération : où voit-on, où entend-on de talentueux
identitaires comme Thaïs d’Escufon ou Clément Martin ? Alice et les
courageuses féministes identitaires de Némésis ? Ou les intellectuels
d’Academia Christiana comme Julien Langella ou Victor Aubert sans
oublier ceux de l’Institut Iliade.
Diable ! Ont-ils déjà été « grand remplacés » ? Ou sont-ils victimes
d’un « racisme systémique » qui conduirait implicitement à interdire aux
Européens de souche de parler sans détour et sans faux-semblant commode
de l’immigration ? Une réponse serait bienvenue…
Résumons-nous, il est bien que des personnalités issues de l’immigration montrent par leur exemple que l’assimilation est possible à titre individuel. Mais en gardant en mémoire la célèbre réplique de Gabin dans Le Président : « Il y a aussi des “poissons volants”, mais qui ne constituent pas la majorité du genre. »
Jean-Yves Le Gallou
21/04/2021
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