Encore un torpillage en beauté de la recherche médicale française, en pleine phase critique, par une administration qui semble bien destinée à couler ce pays ! Le scandale est cette fois révélé par La Voix du Nord, qui explique par le menu comment le ministère de la Santé fait tout pour retarder les travaux de l’Institut Pasteur de Lille, pourtant patronnés par Bernard Arnault, proche d’Emmanuel Macron.
L’Institut Pasteur de Lille torpillé par le ministère de la SantéNous avions déjà évoqué, à l’automne, la passivité complète avec laquelle le ministère de la Santé avait traité la recherche de fonds par l’Institut Pasteur de Lille, occupé à préparer un traitement médicamenteux contre le COVID. Nous avions à l’époque fait la liste des médicaments que des laboratoires français développaient dans l’indifférence et le silence total d’un ministère de la Santé obnubilé par les vaccins, dont on connaît aujourd’hui les déconvenues et le désastre global.
C’est finalement l’intervention financière de Bernard Arnault, qui a apporté 5 millions aux travaux de l’Institut, que celui-ci a pu commencer les essais d’un traitement élaboré avec la start-up français Apteeus.
Des blocages jusqu’au boutMalgré l’absence totale d’engagement du ministère de la Santé dans cette solution, l’Institut a néanmoins pu commencer les tests pour son médicament totalement financé par la recherche privée. Rappelons que l’Institut Pasteur de Lille est totalement privé, même s’il travaille étroitement avec le CHU de la métropole flamande.
En l’espèce, l’IPL travaille surtout avec la start-up Apteeus qui « repositionne » un médicament dont le nom est tenu secret. Autrement dit, ce médicament est déjà autorisé, mais pour un autre usage. Exactement comme l’hydroxychloroquine.
Malgré des évidences, le ministère de la Santé vient de refuser l’accélération des essais cliniques pour cette molécule.
On nous demande de repasser en phase 2 et de mesurer la tolérance du produit et son acceptabilité alors que tout cela est déjà très documenté. Nous travaillons à partir du repositionnement d’un médicament dont la balance bénéfice-risques est bien connue. Selon nous, elle nous permettait d’accéder directement à une étude clinique de phase 3.
Térence Behgyn
Président d'Apteeus
Ce n’est pas la première fois que le ministère de la Santé et sa bureaucratie pléthorique joue contre le camp de la recherche française en multipliant les obstacles réglementaires ou administratifs à des initiatives privées. On l’a vu pour l’hydroxychloroquine, clouée au pilori pendant que le Remdesivir de Gilead, pourtant toxique, était autorisé. On l’a vu pour le vaccin de Valneva, à Nantes, finalement vendu à la Grande-Bretagne faute d’un intérêt quelconque pour ce produit de la part de l’administration française.
S’agit-il de favoriser exclusivement Sanofi et d’entraver le développement d’autres acteurs qui pourraient faire concurrence à ce géant qui vient de tailler dans ses effectifs de recherche ?
La question est ouverte et mériterait une bonne commission d’enquête parlementaire.
Pendant ce temps, les Etats-Unis viennent d’acheter 200 millions de doses supplémentaires de vaccin pour leur campagne de vaccination massive.
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