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mercredi 10 février 2021

Maison squattée : au nom de la trêve hivernale, pas de pitié pour Roland,âgé de 88 ans !


 

 

L’hiver, le squatteur expulsé risque de prendre froid. 

Vers les mois d’avril et mai, les nuits sont encore fraîches. 

Raison pour laquelle un octogénaire toulousain ne peut espérer récupérer sa maison de famille occupée illégalement avant le 1er juin. Trêve hivernale oblige. Selon le législateur, l’hiver dure six mois. Un bug sur son calendrier qui lui fait chauffer son appartement jusqu’au 31 mai. Sa formation n’abordait pas le rythme des saisons.

Âgé de 88 ans, Roland comptait vendre sa maison pour rejoindre son épouse dans un EHPAD. En attendant, il louait depuis deux ans un appartement qui le rapprochait de celle qu’il souhaite rejoindre. L’heure venue de passer à l’action et de mettre en vente le pavillon dans lequel il a passé sa vie entière… Trop tard ! Des marginaux ont forcé les portes et changé les serrures. Passées 48 heures, ils sont inexpulsables. Outre ce problème de froidure qui risque de les enrhumer, les doivent avoir le temps de saccager toutes les pièces du pavillon. Les membres du tribunal d’instance à l’origine de la décision savent que les travaux ne peuvent être effectués en quelques jours. Cuisine, salle de bains, salon, chambres. Compter deux bons mois. Roland doit enfin comprendre qu’il n’est qu’un odieux propriétaire recroquevillé sur son patrimoine.

Une affaire comme tant d’autres. Il y a quelques jours, Grégory, un petit propriétaire d’appartement à Paris, racontait sur le plateau de Morandini ses déboires face à des locataires qui n’avaient quasiment jamais versé de loyer. Le jeune homme dénonçait un comportement prémédité qui l’amenait à ne plus avoir les moyens de se loger lui-même. Après moult frais d’huissier et avocat, expulsion fut décrétée mais… pas avant notre sacro-saint 1er juin. Jusqu’à cette date, comme il se dit dans les milieux juridiques, « il fait un temps à ne pas mettre un squatter dehors ».

Foi de macronien, ça ne pouvait plus durer. Septembre 2020, Emmanuelle Wargon, « ministre du ministre délégué auprès du ministre du ministère de la Transition écologique, chargé du Logement » (à peu de choses près) prend le taureau par les… et soutient, courant septembre 2020, un amendement visant à « accélérer fortement les procédures ». « Un travail approfondi avec ses services » était engagé. Question centrale : à quelle date, exactement, se termine l’hiver ? Le débat était lancé. La planète se réchauffe, certes, mais pas aux abords des logements squattés. Pris dans les glaces. Des pingouins ont été observés. Des ours blancs. Livrer les occupants illégaux à ces bêtes féroces serait inhumain. Une trêve hivernale allant du 12 au 15 décembre pour les squatters pourrait entrer en vigueur dès 2050. Si le le permet. Patience, Roland…

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