8.000 détenus libérés pour désengorger les prisons menacées par l’épidémie de Covid-19. Parmi eux, des complices du terroriste de l’attentat de Strasbourg.
Retour avec Xavier Raufer, criminologue, sur le profil des « libérés » et les conséquences prévisibles d’une telle décision
Nicole Belloubet s’est vantée que près de 8000 détenus seront libérés avant la fin de leur peine pour désengorger les prisons exposées à l’épidémie de Covid-19. Quel est le profil de ces 8000 libérés ?
Contrairement à ce qui a été dit, malgré des recherches approfondies, il n’a pas été possible de trouver de traces sérieuses de la libération de 130 islamistes.
C’est sans doute fantasmatique.
J’aurais bien entendu adoré cela, mais la vérité s’impose.
Je ne pense pas que des islamistes aient été libérés.
En revanche, il y a eu des cas problématiques.
On devait libérer des individus en fin de peine.
Au lieu d’être libérés en mai, ils sont libérés début avril.
Il y a aussi des individus dont l’incarcération ne s’imposait pas, dans des affaires économiques financières.
Dans ces situations, les gens ne vont pas prendre la fuite, car ils ont des intérêts en cause.
On leur met donc un bracelet électronique à la cheville et ils restent chez eux.
Mais dans la masse de ces gens, dans ce tas, il y a certainement des individus dangereux qui ont été libérés.
En effet, la justice connaît mal ces individus.
Pour qu’un juge, qu’il soit d’instruction ou d’application des peines ou autre, connaisse son « gibier », il faut qu’il ait le temps d’étudier les dossiers.
C’est le cas, vous avez une quinzaine de dossiers.
Vous savez ce qu’ils ont fait, ce dont ils sont capables et vous avez parlé avec eux.
Or, chaque juge submergé de pages, dans un ministère réduit à l’état de quasi-clochardisation, et je pèse mes mots, a plusieurs centaines de dossiers.
Il y aura donc un effet de rebond après le confinement.
Pour l’instant, ils sont comme tout le monde, ils se planquent, car il est difficile d’agir en ce moment sans se faire prendre.
Mais il y aura une fin du confinement, et alors un effet de rebond.
Et ceux parmi les 8000 libérés de madame Belloubet qui auront été libérés de manière un peu à la légère aggraveront encore cet effet de rebond.
Parmi les djihadistes libérés, il y aurait des complices de l’assassin de l’attentat de Strasbourg. Cette information est-elle vraie ? Quel est le profil de ces gens ?
L’information est vraie, mais ceux-là ne sont pas des djihadistes, ce sont des nomades.
Ce sont des gens qui ont fourni, vendu ou donné, je ne sais pas, à monsieur Chekatt l’arme à feu avec laquelle il a tué des gens.
Il s’agit de gens qui sont les complices d’un crime.
Cette affaire est vraie et même popularisée avec indignation.
Les gens en question disent par le biais de l’association d’aide aux victimes d’attentat « qu’ils sont écœurés par cette injustice totale ».
Cette association a été créée après l’attentat de Strasbourg.
Elle est présidée par le chauffeur de taxi pris en otage le soir de l’attentat.
Cet homme n’est pas motivé par le racisme le plus abject s’agissant de Chérif Chekatt puisque lui-même s’appelle Moustafa.
L’affaire indigne tout le monde à Strasbourg, au-delà de toute question confessionnelle.
Les deux complices, les deux vendeurs d’armes illicites ne sont pas eux-mêmes ou musulmans ou islamistes, mais des nomades prétendument sédentarisés.
Ils sont bien connus et avaient chacun d’entre eux un casier judiciaire long comme le bras et habitaient Haguenau, près de Strasbourg.
Libérer de cette façon des prisonniers dont certains ont des passifs assez lourds, ce n’est pas pour rassurer la population. Qu’elle est la raison, l’idéologie ?
Depuis qu’elle est en poste, si vous arrivez à me trouver un seul signal positif envoyé par madame Belloubet, je suis preneur.
Personnellement, je n’en connais aucun.
Cette femme est peut-être une très bonne juriste, mais elle n’est pas à sa place.
La pauvre femme n’est manifestement pas vraiment faite pour être ministre et prendre des décisions.
Depuis le début, elle se laisse manipuler par ce qui a de plus gauchiste dans son ministère.
Et Dieu sait qu’il y en a.
J’ai fini par la baptiser Taubira en rêvait, Belloubet l’a fait.
C’est à peu près cela.
Tous les fantasmes et les rêves anarchistes de la militante socialiste qui contrôle les prisons sont maintenant exécutés, sans hésitation ni murmure par madame Belloubet.
Elle nous fera le coup de la morale de l’intention.
Responsable, mais non coupable, on connaît d’avance.
Un jour, il y aura un drame, ce n’est pas possible autrement.
Après cela, elle va chialer en disant qu’elle pensait bien faire, les droits de l’homme, etc.
En réalité, elle est incompétente et manipulée par des anarchistes.
Xavier Raufer
Merci pour cet article
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