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mardi 5 novembre 2019

Guet-apens de Mantes-la-Jolie: Zineb El Rhazoui parle de «tirer à balles réelles»

 
 
 
Zineb El Rhazoui
                       
© AFP 2019 JACQUES DEMARTHON/AFP
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En reprenant des propos vus sur les réseaux sociaux, appelant la police à tirer à balles réelles en cas d’embuscade comme celle de Mantes-la-Jolie, la journaliste Zineb El Rhazoui a provoqué une vive polémique sur le plateau de l’Heure des Pros, puis sur les réseaux sociaux.
«Il faut que la police tire à balles réelles dans ces cas-là!»
La polémique ne cesse d’enfler depuis que Zineb El Rhazoui a lancé ces propos, ce 5 novembre au matin, sur le plateau de L’heure des pros, l’émission de débat d’actualité de CNEWS présentée par Pascal Praud.
Elle faisait référence à la soirée du 25 octobre 2019 à Mantes-la-Jolie, durant laquelle des policiers appelés à intervenir pour une voiture brûlée sont tombés dans une embuscade tendue par une centaine de jeunes qui les ont accueillis avec des tirs de pierres, projectile divers et de mortiers d’artifice.
Une enquête a été ouverte pour «violences avec guet-apens, arme et en réunion», «participation à un groupement formé en vue de la commission de violences» et «outrages» sur personne dépositaire de l’autorité publique.
Zineb El Rhazoui a-t-elle pour autant appelé à «tirer à balles réelles» sur les auteurs de telles attaques?
Si elle paraît les endosser, elle affirme en tout cas qu’il s’agit de propos tenus sur les réseaux sociaux, mais manifestement "experte" en maintien de l'ordre et fine connaisseuse des spécificités du cas américain, Zineb el Rhazoui n'hésite pas à affirmer "qu'aux États-Unis, ils auraient tiré pour bien moins que ça".
«Il faut dire que sur les évènements de Mantes-la-Jolie, le guet-apens organisé contre une petite patrouille de policiers par une centaine de… je ne sais pas qui c’est –de racailles, il faut dire les choses comme ça. Moi j’ai vu un peu ce qui se disait sur les réseaux sociaux, les gens de tous horizons étaient absolument unanimes: il faut que la police tire à balles réelles dans ces cas-là. Ah bah si, vous avez un guet-apens de 100 barbares […] la police américaine aurait tiré à balles réelles pour bien moins que ça!»
déclare la journaliste, avant de se faire couper la parole par l’avocate Sophia Obadia: «Oui, mais nous sommes en France, pas aux États-Unis, et encore heureux!"  
Pascal Praud est resté sans voix face à cette déclaration, lançant un vif débat autour de la table: “Dans une démocratie normale, on ne tire pas à balles réelles, dans n’importe quelle démocratie, on ne fait pas ça!”, lui lance Gérard Leclerc.
Charlotte d’Ornellas le contre: “Dans la République française, démocratie des démocraties, on a déjà tiré à balles réelles”"Justement, ce n’est pas bien de l’avoir fait, et il ne faut pas le refaire!", martèle Gérard Leclerc.
Pascal Praud conclut le débat:
«Il ne sera pas dit sur ce plateau ou sur l’antenne de Cnews que l’on doit tirer à balles réelles sur les manifestants!», avant de se reprendre «sur des manifestants ou sur qui que ce soit!»
L’ancienne journaliste de Charlie Hebdo, qui avait échappé par chance à l’attentat contre le journal satirique en 2015, vit sous protection policière depuis lors.
 
Militante anti-islamiste, elle fait l’objet de nombreuses menaces de mort.
 
sputniknews

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